Cinq mois avec sursis pour l'agresseur d'un responsable associatif LGBT - Justice

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Cinq mois avec sursis pour l'agresseur d'un responsable associatif LGBT

Un homme de 47 ans a été condamné vendredi 8 janvier à cinq mois de prison avec sursis probatoire pour avoir agressé en pleine rue le secrétaire général de l'association Stop Homophobie en 2019 à Paris.

E-llico.com / Actus

Cinq mois avec sursis pour l'agresseur d'un responsable associatif LGBT
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Mis en ligne le 11/01/2021

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Agression Terrence Katchadourian Stop homophobie

Le tribunal correctionnel a reconnu cet homme coupable de violences en raison de l'orientation sexuelle et d'injures homophobes, mais l'a relaxé pour l'infraction d'outrage sexiste.

Le prévenu avait comparu le 4 décembre pour avoir pris à partie Terrence Katchadourian en avril 2019 alors qu'il promenait son chien avec un ami dans le XVe arrondissement de Paris, le traitant de"tarlouze" et de "PD", avant de lui asséner un coup de poing au visage. Il était aussi poursuivi pour avoir, en septembre 2019 et dans le même quartier, à nouveau injurié la victime en utilisant des termes homophobes, paraissant "ivre" selon un témoin.

Cet homme, voisin des locaux de l'association, croisait régulièrement le responsable associatif. Il aurait changé de comportement après la diffusion d'un reportage d'Envoyé Spécial dans lequel la victime était filmée dans son rôle de responsable associatif LGBT. Le prévenu avait reconnu des insultes homophobes pendant son audition avant de changer de version et de nier toute violence.

Dans les deux dossiers, des témoins ont corroboré les accusations du plaignant. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet sur la peine, associant le sursis probatoire à une obligation de soins, de travail et d'une interdiction de paraître à l'adresse de l'association.

Son avocate a indiqué se réserver la possibilité de faire appel. "La justice a compris un des enjeux de ce procès qui est que, dans le cas d'une homophobie de voisinage, il est important d'avoir une injonction de ne pas s'approcher de la victime", a réagi l'avocat du militant, Me Étienne Deshoulières.

À l’époque des faits, plusieurs personnalités politiques dont Marlène Schiappa, alors secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, la maire de Paris Anne Hidalgo et le député LREM de Paris Benjamin Griveaux avaient apporté leur soutien face à cette agression homophobe.

Rédaction avec AFP

 

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