François Fillon n'a reculé sur aucune de ses positions sur l'homosexualité qui lui valent d'être taxé d'homophobie de la part des associations LGBT.

Des accusations qu'il a récusé même s'il a confirmé son projet de réécrire la loi Taubira sur le mariage pour tous.

"Il s'agit pour un petit nombre de personnes de me stigmatiser, de me montrer du doigt et de me traiter d'homophobe. C'est parfaitement scandaleux. Ce n'est pas parce que on a des positions comme celles que je prends qu'on est homophobe. Il y a un moment où il y a une sorte de sectarisme dans la réponse", s'est indigné le candidat à la primaire de la droite.

Confronté à une mère de famille lesbienne, il a par ailleurs défendu son projet de retirer l'adoption plénière accordée aux couples homosexuels par la loi Taubira. 

"Moi, je veux remettre la filiation en ligne. Personne ne peut nier qu'un enfant à toujours un père et une mère", a affirmé l'ancien premier ministre qui veut réserver la procréation médicalement assistée aux couples hétérosexuels "pour raisons médicales". 

Au delà de sa position actuelle sur le mariage et l'adoption, François Fillon a dû se justifier sur son vote contre la dépénalisation symbolique de l'homosexualité en 1982.

Fillon "ne revoterait pas pareil" mais... " A l'époque, avec 154 autres députés RPR dont Jacques Chaban Delmas, Jacques Chirac, Philippe Seguin, il a voté contre ce texte.

"Le contexte, le débat sur les moeurs n'était pas le même, a t-t-il fait valoir. Mais surtout, il faut se rendre qu'en compte qu'en 1981 on est dans une guerre sans merci avec la gauche qui vient de nationaliser les banques, qui vient de nous imposer des réformes extrêmement brutales. Donc on vote contre tout", explique-t-il encore.

Mais pas de repentance pour autant. "Oui, enfin je regrette... C'était à une époque. Les choses étaient différentes. Je n'ai jamais de regret. Moi, je regarde vers l'avenir", s'est contenté de dire le député Les Républicains de Paris.

Une position qui ne devrait pas manquer de satisfaire l'électorat chrétien conservateur auquel ul n'a cessé d'adresser des signaux favorables sur cette question depuis qu'il est en difficulté dans sa campagne pour la primaire.