La justice déboute un policier de Rouen contestant sa révocation - Propos racistes et homophobes

Propos racistes et homophobes

La justice déboute un policier de Rouen contestant sa révocation

Le juge des référés du tribunal administratif de Rouen a débouté vendredi un policier contestant sa révocation après avoir été mis en cause pour des propos racistes et homophobes tenus dans un groupe de discussion WhatsApp.

E-llico.com / Actus

La justice déboute un policier de Rouen contestant sa révocation
Propos racistes et homophobes

Mis en ligne le 09/10/2020

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"Aucun des moyens (...) n'est, en l'état de l'instruction, propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la sanction disciplinaire attaquée", estime le juge dans son ordonnance, dont l'AFP a obtenu copie.

Trois gardiens de la paix de Rouen avaient été révoqués le 11 septembre, après le dépôt d'une plainte en décembre 2019 par un policier noir, qui avait découvert qu'il était la cible de propos racistes sur un groupe WhatsApp.

Un élève gardien de la paix a également été exclu tandis qu'il a été mis fin au contrat d'un adjoint de sécurité (ADS), également mis en cause. Selon l'avocat du policier, Me Hervé Suxe, seules quatre phrases sur l'ensemble des échanges sont reprochées à son client, notamment: "L'humanité a fait son choix, les blacks c'est le futur", "C'est du travail de noir", "Avec un blanc, c'est autre chose".

Selon l'avocat, la sanction est "disproportionnée" car le policier "n'est pas le créateur ou l'administrateur du groupe de discussion", il "n'a jamais lancé de discussion raciste, xénophobe ou homophobe" et "ne se sentait pas en droit de régenter la pensée de ses collègues, auteurs de 9.000 messages" dont certains "appelant au meurtre dans des termes orduriers" et "manifestement racistes et antisémites", selon l'ordonnance.

A l'audience de jeudi, Me Suxe avait en outre souligné que son client, séparé de sa compagne, avait été muté dans le Nord et n'avait pas de rémunération "alors qu'il a la charge intégrale de ses trois enfants". Une enquête préliminaire a été ouverte dans cette affaire, et l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) saisie "du chef de diverses infractions, notamment diffamation non publique aggravée et provocation non publique à la discrimination".

Début juin, Arte Radio et Mediapart avaient diffusé les propos de ces policiers, redonnant de l'écho à cette affaire.

Rédaction avec AFP

 

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