La police interroge des proches de jeunes homosexuels tchétchènes emprisonnés - Russie

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La police interroge des proches de jeunes homosexuels tchétchènes emprisonnés

Une vingtaine de personnes auraient été arrêtées et interrogées à la suite de l'arrestation de deux jeunes homosexuels tchétchènes il y a quelques semaines. 

E-llico.com / Actus

La police interroge des proches de jeunes homosexuels tchétchènes emprisonnés
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Mis en ligne le 25/03/2021

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Selon des médias russes, on assiste à une nouvelle escalade dans le harcèlement et la répression en Tchétchénie après l'arrestation et la détention d'Ismail Isaew (18 ans) et Salekh Magamadow (19), actuellement en détention préliminaire après avoir été enlevés et arrêtés par la police russe.

Il sont accusés de soutien aux terroristes. En conséquence, la police a arrêté une vingtaine de personnes dans le village de Komsomolskoye lors de raids mardi dernier et les a emmenées pour être interrogées.

Les personnes en question étaient des parents et proches des adolescents et les interrogatoires ont permis de les retrouver selon un avocat du réseau LGBT.

La semaine dernière, la mère des accusés s'est adressée publiquement à la commissaire russe aux droits de l'homme dans une vidéo lui demandant de défendre les deux garçons. Celle-ci s'est tourné vers le bureau du procureur général pour une demande de réexamen de l'affaire. 

Les deux jeunes hommes, originaire de Tchétchénie, ont fui la région l'année dernière avec l'aide du réseau LGBT russe. Début février, ils ont été arrêtés dans leur appartement à Nizhny Novgorod.

Alors que le réseau LGBT a rapporté que les deux avaient déclaré avoir été forcés d'avouer sous la pression, les tribunaux locaux et régionaux ont ordonné deux mois de détention provisoire en février. Selon un paragraphe du droit pénal sanctionnant le soutien à un groupe armé illégal, ils risquent jusqu'à 15 ans d'emprisonnement.

D'après un communiqué de presse du Réseau LGBT, ils avaient déjà été détenus en Tchétchénie pendant plusieurs semaines en avril 2020 pour avoir animé une chaîne dissidente sur Telegram et, selon leurs déclarations, ont été torturés et contraints de faire des vidéos de "confession" dans lesquelles ils étaient présentés comme "pas des hommes". 


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