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La procréation médicalement assistée reste mal connue des Français

La procréation médicalement assistée (PMA), qui fait l'objet de vifs débats depuis plusieurs années, reste globalement mal connue des Français, selon un sondage OpinionWay publié mardi.

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Mis en ligne le 01/07/2015

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La PMA s'adresse aux couples qui ont des difficultés à concevoir un enfant, sans nécessairement traiter la cause de l'infertilité. Elle consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde - généralement fournis par les parents mais qui peuvent également provenir d'un donneur - pour procéder à une fécondation artificielle.

Mais si 86% des Français ont entendu parler de la PMA, la grande majorité ignorent ou sous-estiment la proportion des naissances intervenues en France après l'utilisation de cette technique: 23.800 naissances en 2012, soit environ 3% du total des 800.000 naissances annuelles.

Les modalités du recours à la PMA sont tout aussi floues dans l'esprit des gens: près d'un tiers des personnes interrogées estiment qu'elle peut être demandée par des femmes célibataires ou des femmes homosexuelles, alors qu'elle est en France réservée aux seuls couples hétérosexuels chez lesquels une infertilité a été reconnue par un professionnel de santé.

21% des personnes interrogées pensent par ailleurs à tort que la PMA est un "droit" pour les femmes de plus de 43 ans. En réalité, la législation prévoit que la femme doit être en âge de procréer. Et même si aucune limite d'âge n'est prévue, très peu de médecins acceptent en France de la pratiquer au delà de 43 ans, qui est aussi l'âge maximum retenu par la Sécurité sociale pour la prendre en charge.

Au total, seulement un tiers des Français s'estiment bien informés, principalement par les gynécologues (73%) et les médecins (62%), loin devant internet (24%). 

Et même si les délais d'attente sont très longs (plus de deux ans pour une PMA avec dons d'ovocytes) et la législation plus restrictive en France, une majorité de Français (60%) éprouvent des réticences à l'idée de devoir se rendre à l'étranger pour une PMA.

Quant aux 40% restants qui pourraient envisager de faire le déplacement, près de la moitié (43%) le feraient pour contourner la législation française (qui interdit la PMA aux femmes célibataires ou homosexuelles) et 34% pour avoir une prise en charge plus rapide.

(Source AFP)

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