Si Jim Wells a évoqué la maladie grave de sa femme pour justifier sa décision, les médias britanniques soulignent qu'elle intervenait à l'issue de plusieurs incidents liés à des propos homophobes.

La semaine dernière, Jim Wells avait déclaré que les enfants vivant au sein de familles homosexuelles "avaient bien plus de chance de faire l'objet d'abus sexuels ou d'être négligés".

Il s'était par la suite excusé, expliquant qu'il vivait des moments difficiles en raison de l'état de santé de sa femme. Mais au cours du week-end, un couple de lesbiennes et leur fille ont porté plainte pour des propos homophobes tenus sur leur pas de porte.

Jim Wells, élu du Parti unioniste démocrate (DUP), premier parti au sein de l'Assemblée d'Irlande du nord, faisait campagne pour les élections législatives britanniques du 7 mai. Il leur aurait déclaré combien leur choix de vie était mauvais et combien son parti ne croyait pas à ce genre de choix de vie.

La police d'Irlande du Nord a confirmé qu'elle avait ouvert une enquête concernant ces plaintes. Dans son communiqué lundi, Jim ells a expliqué qu'il démissionnait en raison de l'état de santé de sa femme qui a subi des attaques cérébrales. Mais il a ajouté qu'il n'avait pas eu l'intention de "contrarier ni offenser quiconque".

En Irlande du Nord, le poids de la religion reste important et continue à influencer largement les moeurs. Le mariage homosexuel n'y est pas admis, contrairement à l'Angleterre, l'Ecosse ou au Pays de Galles, tandis que l'avortement n'est possible qu'au cours des neuf premières semaines de grossesse et seulement si la vie de la mère est en danger.

(Source AFP)