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Marlène Schiappa annonce l’interdiction des thérapies de conversion dans la loi sur les séparatismes

La future loi sur les séparatismes intégrera l’interdiction des thérapies de conversion, a indiqué la ministre Marlène Schiappa. Une annonce qui laisse interrogative l'auteure de la proposition de loi parlementaire déposée à l'Assemblée nationale sur le même sujet il y a un an, la députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon. 

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Marlène Schiappa annonce l’interdiction des thérapies de conversion dans la loi sur les séparatismes
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Mis en ligne le 13/10/2020

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Thérapies de conversion Loi Laurence Vanceuneubrock-Miallon Marlène Schiappa

Dans une interview au Parisien, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a annoncé que l’interdiction des thérapies de conversion serait incluse dans la loi contre les "séparatismes".

"Des députés de la majorité nous ont fait part de leur souhait de [la] proposer par amendements, via la loi sur laquelle nous travaillons: nous les soutiendrons", a-t-elle indiqué.

Après le lancement d'une mission d'information parlementaire sur la question en août 2019, c'est donc au tour du gouvernement de s'atteler à ce fléau qui touche encore de nombreuses personnes LGBT, jeunes en particulier. 

Une proposition de loi spécifique interdisant ces pratiques a été déposée en juin dernier par la députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon. 

Elle vise à créer une infraction spécifique dans le Code pénal, réprimant "les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre vraie ou supposée d'une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale". Les peines prévues sont de deux à trois ans de prison et de 30.000 à 45.000 euros d'amende. 

Un texte très travaillé existe donc déjà depuis plusieurs mois sans avoir été mis au calendrier de l'Assemblée nationale. Les militants LGBT espèrent qu'il servira de base au projet de loi final que retiendra le gouvernement.

Mais la députée de l'Allier à l'origine de cette proposition de loi ambitieuse se dit "inquiète pour le texte... et doute de la sincérité de l'engagement de Marlène Schiappa". "En inscrivant ce texte dans une loi sur les séparatismes, on va mettre de côté tout ce qui touche aux 'thérapies' médicales. Il va également mettre de côté les familles qui sont concernées qu'elles soient catholiques, musulmanes ou juives. Globalement, j'ai l'impression qu'on va disloquer le texte, en prendre de petites parties qui intéressent la communication de Marlène Schiappa et que le reste va disparaître", déclare Laurence Vanceunebrock-Mialon à Têtu.

Sur recommandation du Parlement européen, plusieurs pays de l'Union ont déjà légiféré à ce sujet comme Malte et l'Allemagne.  

 

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