Nouvelle alerte sur les poppers  - Santé gay

Santé gay

Nouvelle alerte sur les poppers

L'agence du médicament ANSM a lancé une mise en garde contre les risques liés à l'utilisation des poppers. Une "alerte", selon le Syndicat national des entreprises gaies, qui ne constitue pas - pour l'heure - une interdiction. 

E-llico.com / Actus

Nouvelle alerte sur les poppers
Santé gay

Mis en ligne le 09/10/2014

Tags

Poppers Arômes Conseil d'Etat SNEG

Sur le même sujet

Le retour des poppers est-il durable ?
Levée de l'interdiction
Le retour des poppers est-il durable ?
L'arrêté de 2011 interdisant les poppers annulé par le Conseil d'Etat
Justice
L'arrêté de 2011 interdisant les poppers annulé par le Conseil d'Etat
Un recours déposé auprès du Conseil d'Etat
Interdiction des poppers
Un recours déposé auprès du Conseil d'Etat

Dans un "point d’information" daté du 7 octobre 2014, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé)  sur les “risques liés à l’utilisation des poppers”.

D'abord limité à la communauté gay, l'usage de ce produit récréatif s'est étendu à une population plus jeune, qui l'utilise notamment pour ses effets psychoactifs mais aussi pour améliorer les performances sexuelles.

Dans sa mise en garde, l'ANSM fait état de 146 intoxications graves observées entre 1999 et 2011 dont six auraient abouti à des décès. L'agence mentionne également 34 cas d'atteinte oculaire.

Elle parle également de cas "d'abus et de pharmacodépendance", sans fournir de précisions.  

Parmi les risques liés à la consommation de poppers, l'agence cite, outre la dépendance, des troubles cardiovasculaires (comme la tachycardie ou l'hypotension), des malaises, nausées, vomissements, des diminutions de l'acuité visuelle souvent passagères, ainsi que des troubles sanguins et psychiques.  

Ce "point d’information" ne signifie pas que les poppers sont de nouveau interdits mais constitue une nouvelle alerte.

Les poppers ont déjà fait, par deux fois, l’objet d’un décret - en 2007 puis d’un arrêté en 2011 - visant à leur interdiction totale ou partielle.

Et par deux fois, sur requête introduite par le SNEG et deux sociétés de production et/ou de distribution de ces produits, le Conseil d’Etat a annulé le décret en 2009 et l’arrêté en 2013.

La décision du Conseil d'Etat était fondée sur la fait qu'aucune étude scientifique n'avait permis d'établir que les produits contenant des nitrites d'alkyle (comme c'est le cas des poppers) présentaient "un risque de pharmacodépendance ou d'abus".

"Avec le point d’information du 7 octobre dernier, l’ANSM remplit son rôle, comme précédemment l’AFSSAPS. Chaque année, l’ANSM émet de multiples points d’informations sur autant de produits de santé", souligne le Syndicat national des entreprises gaies qui déplore, une fois de plus de ne pas avoir voix au chapitre sur ce dossier auprès des pouvoirs publics.

A plusieurs reprises depuis la première demande d’interdiction en 2007, le SNEG a demandé à être entendu par différents interlocuteurs (ministère de la Santé, secrétariat d’Etat chargé de la Consommation, MILDT…) pour faire valoir son expertise sur les poppers. Ses demandes sont toujours demeurées sans réponse.

Le SNEG devenu SNEG & Co, prend acte de ce "point d’information" et espère "cette fois, qu’avant toute nouvelle initiative, les autorités compétentes se tourneront vers lui pour recueillir cette expertise".

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.