Plusieurs enquêtes ouvertes contre des policiers accusés de racisme et de transphobie  - Tribunal de Paris

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Plusieurs enquêtes ouvertes contre des policiers accusés de racisme et de transphobie

La justice a ouvert plusieurs enquêtes contre des policiers travaillant au tribunal judiciaire de Paris et accusés de racisme et de discrimination -transphobe notamment concernant un millier des personnes, selon une information de StreetPress.

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Plusieurs enquêtes ouvertes contre des policiers accusés de racisme et de transphobie
Tribunal de Paris

Mis en ligne le 28/07/2020

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Tribunal de Paris Racisme Transphobie

"Concernant des faits commis au sein du dépôt" du tribunal judiciaire de Paris, où sont retenues les personnes attendant d'être présentées à la justice "entre le printemps 2017 et l'été 2019 (…), l'ensemble des faits portés à la connaissance du parquet de Paris a donné lieu à des enquêtes judiciaires confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN)", a indiqué le parquet de Paris.

D'après le site d'information en ligne, des enquêtes administratives sur des faits comparables ont également été confiées à l'IGPN, saisie par le préfet de police Didier Lallement.

Dans la matinée de lundi, StreetPress a dévoilé le témoignage d'Amar Benmohamed, un brigadier-chef en poste au dépôt, qui affirme que, "sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités. C'est même sans doute plus".

Celui qui est aussi délégué syndical chez Unité SGP-Police affirme avoir entendu les propos suivants : "Ferme ta gueule, sale bougnoule", "négro", mais aussi des insultes transphobes adressées à des transgenres interpellés au Bois de Boulogne comme "sale pédé" ou "sale trav". Il accuse sa hiérarchie de n'avoir pas réagi.

Dans un signalement du 12 mars 2019 adressé à sa hiérarchie, Amar Benmohamed dénonce diverses aussi des privations de nourriture, des empêchements d'accès aux soins, etc.

Dans un autre signalement daté de janvier de la même année, le même brigadier-chef dénonce des vols commis par des policiers spécifiquement sur les effets personnels de personnes d'origine étrangère, ne parlant pas français et se trouvant au dépôt.

Le 12 mars, jour même de son signalement, un de ses supérieurs, un lieutenant de police, rappelait à ses troupes que "les propos à caractère raciste injurieux discriminatoire" sont "à proscrire" et qu'il est "indispensable" d'accorder aux détenus "l'ensemble des droits" et de "rester attentif" à leur "état de santé", selon un message interne.

Rédaction avec AFP

 

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