
Adoption
Un célibataire porte plainte pour discrimination à Paris
Un célibataire a porté plainte jeudi 23 juillet pour discrimination dans les procédures d'adoption à Paris, car sa situation familiale est selon lui invoquée par la préfecture pour lui refuser d'adopter un enfant français, a fait savoir son avocat, relançant la polémique sur les discriminations à l'adoption en France.
E-llico.com / Actus
Un célibataire porte plainte pour discrimination à Paris
Adoption
Mis en ligne le 23/07/2020
Tags
Depuis plus de dix ans, le dossier d'Hédi Sfaxi n'a jamais été sélectionné pour l'adoption d'un enfant français. Ce Parisien de 55 ans réunit pourtant les conditions d'accueil nécessaires, et est le père d'un enfant vietnamien qu'il a adopté en 2006. "On m'a toujours dit depuis cette époque: c'est pas la peine de demander des enfants français", raconte à l'AFP Hédi Sfaxi. Selon lui, "les dossiers des célibataires ne sont pas présentés par la préfecture aux conseils de famille", les instances collégiales dont l'avis est déterminant pour choisir une famille à un enfant.
Une pratique qui lui aurait été confirmée lors d'un rendez-vous avec la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) de Paris en 2019. "Le directeur m'a dit que cette pratique 'faisait jurisprudence''"», assure Hédi Sfaxi. Sa plainte, adressée au parquet de Paris pour "discrimination en raison de la situation de famille" fait écho aux discriminations subies lors des procédures d'adoption par les couples homosexuels et les célibataires.
En mars 2019, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait épinglé dans un rapport les pratiques d'adoption en Seine-Maritime, en admettant qu'il "a existé une règle tacite privilégiant les couples hétéroparentaux" dans ce département. Dans ce même rapport, qui a poussé le parquet de Rouen à ouvrir une information judiciaire début juin, l'Igas soulignait que "l'exclusion des célibataires de l'adoption nationale serait couramment pratiquée dans une majorité de conseils de famille en France".
Malgré l'adoption par le gouvernement d'une charte de déontologie pour les conseils de famille, "ces discriminations existent dans toute la France, pas seulement à Paris, ou en Seine-Maritime", estime Hédi Sfaxi. Soutenu par les associations LGBT Stop Homophobie et Mousse, il porte plainte avec "l'espoir que les choses changent et que les idées préconçues pour que les célibataires et les couples de même sexe n'adoptent pas tombent".
"Cette action s'inscrit dans un mouvement national pour dénoncer ces discriminations", a confirmé à l'AFP son avocat, Etienne Deshoulières. "Le problème c'est que quand on évoque l'intérêt supérieur de l'enfant, on peut y mettre ce que l'on veut (...) et notamment des réflexions homophobes, opposées à l'homoparentalité ou aux célibataires", a-t-il ajouté, en dénonçant les argumentaires selon lesquels les enfants adoptés par ces familles pourraient le vivre comme "un traumatisme".
Rédaction avec AFP
> PUBLICITE <
Réagissez
Pour la tranquillité de tous et afin de favoriser un débat constructif et respectueux, les commentaires sont désormais modérés avant publication.
1. Identifiez-vous
Tous les propos contraires à la loi sont proscrits et ne seront pas publies. En postant votre avis, vous autorisez la publication de votre contribution sur le site ellico.com.
Commentaires
Humprey
Ce sont des discriminations d'état.
Il existe des règles tacites discriminatoires sur de nombreux sujets. Dans un autre cas que l'adoption, j'en fait les frais. J'ai fait une demande dans une administration française et un employé de cette administration m'a dit, entre deux portes, : "Vous avez parfaitement le droit de faire une demande mais n'en attendez rien. Les personnes de la commission qui étudie les demandes ont leurs propres règles (non écrites). Ces personnes ont décidé d'exclure de la commission tous les dossiers des personnes aux minimas sociaux".
Olivier
1/ Les transfusions sanguines étaient soumises à condition pour les homos sous prétexte que les hétérosexuel ne pratiquent jamais le vagabondage sexuel et que leur sang est SAIN (des fois aussi qu'on devient homo en vous transfusant du sang homo)
2/ les adoptions sont interdites aux hommes sous prétexte qu'il n'existe par de pédophiles chez les hétérosexuels qui , eux, bien entendu peuvent adopter en toute tranquillité. En plus c'est bien connu un hétéro est seul à pouvoir offrir de l'amour et un cadre de vie acceptable pour l'adoption.
Voilà l'image des homosexuels dans l'administration française.
Dommage que les coups de pied dans le cul soient passés de mode.