Une maladie rare dont on guérit en général spontanément - Variole du singe

Variole du singe

Une maladie rare dont on guérit en général spontanément

La variole du singe, dont plusieurs cas ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord, notamment dans la communauté gay, est une maladie rare originaire d'Afrique, dont on guérit en général spontanément.

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Une maladie rare dont on guérit en général spontanément
Variole du singe

Mis en ligne le 20/05/2022

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Qu'est ce que cette maladie ?

La variole du singe ou "orthopoxvirose simienne" est une maladie rare dont le pathogène peut être transmis de l'animal à l'homme et inversement. Quand le virus gagne l'être humain, c'est principalement à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates par exemple. La transmission d'un humain à l'autre est limitée, explique l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Ses symptômes ressemblent, en moins grave, à ceux que l'on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole: fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, dorsales, au cours des cinq premiers jours. Puis apparaissent des éruptions cutanées (sur le visage, la paume des mains, la plante des pieds), des lésions, des pustules et enfin des croûtes.

On l'a identifiée pour la première fois chez l'homme en 1970 en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) chez un garçon âgé de 9 ans vivant dans une région d'où la variole avait été éliminée depuis 1968. Depuis 1970, des cas humains d'orthopoxvirose simienne ont été signalés dans 10 pays africains. Au printemps 2003, des cas ont aussi été confirmés aux États-Unis, marquant ainsi la première apparition de cette maladie en dehors du continent africain.

Comment se transmet-elle ?

L'infection des cas initiaux résulte d'un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d'animaux infectés. La transmission secondaire, c'est-à-dire interhumaine, peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d'un sujet infecté ou d'objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d'un patient.

Lundi, l'OMS a indiqué s'intéresser de près au fait que certains des cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle. "Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions sur le mode de transmission ou supposer que l'activité sexuelle était nécessaire à la transmission", a toutefois prévenu Michael Skinner, virologue à l'Imperial College London, auprès de l'organisme Science media centre (SMC).

Quelle est sa gravité ?

La variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de 14 à 21 jours. Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.

Selon les épidémies, le taux de létalité a pu varier énormément mais il est resté inférieur à 10% dans tous les cas documentés, principalement chez les jeunes enfants. "On estime que la souche d'Afrique de l'Ouest, dont souffrent les cas britanniques, a un taux de mortalité d'environ 1%. Il existe également une souche trouvée dans la région du Congo qui peut être mortelle dans 10% des cas, mais les cas britanniques n'ont pas cette souche", a déclaré Simon Clarke, professeur en microbiologie cellulaire à l'université de Reading, au SMC.

Existe-t-il un traitement ?

Il n'existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre l'orthopoxvirose simienne, mais on peut endiguer les flambées, explique l'OMS. On a prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85% pour la prévention de l'orthopoxvirose simienne mais le vaccin n'est plus disponible pour le grand public après l'arrêt de sa fabrication suite à l'éradication mondiale de la variole. "La bonne nouvelle, c'est que le vaccin contre la variole marche contre la variole de singe; la mauvaise c'est que la plupart des personnes de moins de 45 ans ne sont pas vaccinées", a tweeté l'épidémiologiste Eric Feigl-Ding.

Rédaction avec AFP


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