Jamais interpellés jusqu'alors, casiers judiciaires vierges, le tribunal correctionnel de Paris a vu défiler mercredi des jeunes gens insérés socialement, poursuivis pour de jets de canettes sur les forces de l'ordre après la dispersion de la manifestation dimanche à Paris contre le mariage homosexuel .
La célébration du premier mariage homosexuel en France, mercredi à Montpellier, a suscité la "fierté" du gouvernement et le courroux des opposants les plus radicaux, tandis que des figures de l'opposition ont assuré qu'elles respecteraient la loi.
Vincent Autin, 40 ans, et Bruno Boileau, 30 ans, se sont dit "oui" devant quelque 500 invités qui ont pris place dans la grande salle de réception de la mairie aménagée spécialement.
Le maire écologiste de Bègles Noël Mamère, qui avait célébré en 2004 le premier "mariage" homosexuel de France, annulé depuis par la justice, a dit mercredi éprouver de la "fierté" à l'heure de l'union de Montpellier.
Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a déclaré mercredi qu'il n'y avait "pas de débat" sur l'enseignement de la théorie du genre à l'école, mais que le gouvernement voulait "lutter contre toutes les discriminations", dont l'homophobie, lors du "Talk Orange-Le Figaro".
Les services de la ville s'affairaient mercredi matin aux derniers préparatifs de l'union en fin d'après-midi de Vincent Autin et Bruno Boileau, le premier mariage homosexuel en France.
Feu "la Manif pour tous", vive "l'Avenir pour tous" : Frigide Barjot a lancé mercredi devant la mairie du XVème à Paris "une nouvelle phase" du mouvement de protestation contre le mariage pour tous qui a jeté des centaines de milliers de personnes dans la rue ces derniers mois.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls souhaite "incriminer davantage par la loi le discours et les actes homophobes", a-t-il dit mercredi sur i-Télé, justifiant le dispositif de sécurité mercredi autour du premier mariage homosexuel à Montpellier.
Le gouvernement a dû publier mercredi au Journal officiel une seconde version de l'arrêté adaptant le modèle du livret de famille aux dispositions de la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, pour y faire figurer certaines mentions omises dans la première version.
La possibilité qu'un élu UMP à Bordeaux ne célèbre pas de mariages homosexuels au nom de sa "conscience" a suscité une polémique au sein du conseil municipal, le chef de l'opposition PS Matthieu Rouveyre demandant à Alain Juppé qu'il condamne cette position, sans succès.