Le cardinal Marc Ouellet, proche du pape Benoît XVI, a supplié la chambre haute non élue du Parlement de "sauver l'institution fondamentale" du mariage, dans un mémoire présenté au nom de la Conférence des évêques catholiques du Canada.

"Nous avons vraiment besoin actuellement de fortifier le lien entre l'homme et la femme et donc la famille si l'on veut donner un avenir et des enfants à la société", a déclaré Mgr Ouellet, pour qui la loi votée le 28 juin par les Communes n'est rien de moins qu'une menace.

Selon ce document, le mariage homosexuel est une "distorsion de l'institution naturelle du mariage" puisque celle-ci est "dans son essence" une institution hétérosexuelle porteuse d'un "potentiel créateur", absent dans les unions entre conjoints de même sexe.

Les évêques catholiques ont également condamné l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, prévue par la loi, craignant la création de deux catégories d'enfants: "ceux qui auraient droit à une éducation assurée par leurs deux parents biologiques" et ceux qui s'en "verraient privés".

L'Alliance évangélique du Canada, de même que des membres de l'Organisation mondiale sikh et du Congrès islamique des imams ont eux aussi effectué la même demande auprès des sénateurs.

Le Sénat peut tout au plus bloquer et forcer le renvoi aux Communes d'une loi précédemment votée, mais cette prérogative est rarement utilisée.

Mis en ligne le 15/07/05