
Agression de Bruno Wiel
Quatrième interpellation pour actes de torture à caractère homophobe
Avec une nouvelle interpellation annoncée hier, quatre hommes vont désormais devoir répondre d'"actes de barbarie et de torture" à caractère homophobe. Tous ont reconnu la violente agression de Bruno Wiel, un homosexuel de 28 ans, sorti avec de graves séquelles de cinq semaines de coma après les faits.E-llico.com / Actus
quatrième interpellation pour actes de torture à caractère homophobe
Agression de Bruno Wiel
Mis en ligne le 26/02/2007
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(Photo : Bruno Wiel)
L'agression de Bruno Wiel, qui avait profondément choqué la communauté gay l'été dernier, est élucidée. Trois de ces hommes avaient déjà été arrêtés dans une cité de Thiais dans le Val-de-Marne, en août 2006, dans le cadre d'une information judiciaire pour "tentative d'homicide volontaire, enlèvement, séquestration, accompagnés d'actes de torture et de barbarie". Ils avaient été mis en examen et incarcérés. Le quatrième homme faisant partie du groupe responsable de l'agression s'est livré mardi au service départemental de police judiciaire (SDPJ), saisi de l'enquête, car il "se savait recherché". Il a été mis en examen et incarcéré. Les quatre agresseurs, âgés de 20 à 26 ans, ont reconnu les faits.
L'affaire remonte au 21 juillet 2006. La victime, Bruno Wiel, comptable de profession, habitant dans le XIVe arrondissement de Paris, avait été abordée par les quatre hommes à la sortie du Banana Café et mise en confiance par ses agresseurs. Croyant à une "banale et amicale rencontre", la victime les avait suivis "en toute confiance" jusque dans un parc situé à Vitry-sur-Seine, selon la police. Les choses avaient alors mal tourné, selon le scénario reconstitué par les enquêteurs. Les quatre hommes ont tenté "de dévaliser" la victime et voyant qu'il n'avait qu'un simple trousseau de clés sur lui, ils "se sont énervés et acharnés".
Coups, insultes, tabassages et sévices, des brûlures notamment, ont suivi. Les agresseurs ont reconnu devant la PJ que "le fait que la victime était homosexuelle" a "décuplé les coups et les sévices". La victime a été laissée sur place inanimée et "comme morte", selon la police. Elle a été hospitalisée dans un état jugé très sérieux. Plongée dans le coma, elle en est sortie cinq semaines après "avec des séquelles graves".
Les quatre agresseurs sont présentés par les enquêteurs comme de "jeunes caïds de banlieue sensible", un "peu simples d'esprit" mais "déterminés". Preuve de cette détermination, selon la police, le quatrième suspect, rapidement identifié en même temps que ses complices, a pu être en fuite assez longtemps, "bénéficiant sans doute de protections", avant de se livrer. Les faits pour lesquels ils sont mis en examen sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
L'enquête semble donc quasiment bouclée dans cette affaire retentissante d'agression homophobe. Police et justice semblent avoir fait leur travail pour retrouver et emprisonner les responsables d'un des actes homophobes les plus haineux et violents qu'il ait été donné de voir ces dernières années. Reste à les juger; ce qui devrait prendre encore quelques mois.
>> Des nouvelles de Bruno Wiel
Bruno Wiel est sorti la semaine dernière de l'hôpital et se repose en province dans sa famille. Une longue convalescence s'amorce pour lui avec un suivi médical. Les séquelles de sa terrible agression risquent de le conduire à une "invalidité définitive".
Mis en ligne le 22/02/07