Arrêté mardi à Mulhouse, Nicolas Panard, le sexagénaire soupçonné de meurtres en série, a été mis en examen hier à Montbéliard par la juge d’instruction Ariane Combarel, pour cinq meurtres commis dans l'Est de la France dans les années 1980 et 1990. Il a ensuite été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique, a annoncé la juge des libertés et de la détention Marielle Counillon-Michel, qui a refusé de le placer en détention provisoire faute « d’indices graves et concordants. »

En l'état, le dossier est une "construction intellectuelle" qui repose sur des "suppositions" et des "supputations", a affirmé la JLD. "Il n'y a aucun moyen d'établir sa présence sur les lieux" des crimes, a-t-elle insisté. Auparavant, les deux avocats de Nicolas Panard avaient également plaidé qu'il "n'y a aucun élément scientifique ou matériel pour dire que Nicolas Panard est impliqué". L’apparente contradiction des décisions des deux magistrates est surprenante, d’autant que Nicolas Panard est soupçonné d’être impliqué, avec un complice et ex-amant, dans une série de crimes bien plus importante puisque, selon l’enquête d’un policier, son nom pourrait être mêlé à pas moins de 18 meurtres non élucidés commis en Alsace et Franche-Comté entre 1980 et 2002.

Mis en ligne le 30/11/2007