Franchises médicales
Réponse dérisoire de Roselyne Bachelot selon les associations de malades
Interrogée sur les difficultés rencontrées par les malades les plus démunis face aux franchises médicales, Roselyne Bachelot a renvoyé la solution vers le Fonds national d’action sanitaire et sociale. "Complexe, dérisoire et aléatoire" pour les associations de malades.E-llico.com / Actus
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Franchises médicales
Mis en ligne le 08/02/2008
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Interrogée au cours de la séance des questions au gouvernement du 29 janvier à l’Assemblée nationale sur les difficultés rencontrées par les malades les plus démunis face aux franchises médicales, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a rappelé " qu’il existait, en particulier dans les caisses d’assurance maladie, des mécanismes de prise en charge par le Fonds national d’action sanitaire et sociale susceptible de financer (…) des mesures individuelles ".
Selon elle, près de 224 millions d’euros pourraient être prélevés sur le FNASS (soit le budget total de son fonctionnement pour 2008) pour aider à faire face aux franchises [ce qui empêcherait l’attribution d’aides jusqu’alors accessibles par ce biais].
Pour les associations de malades mobilisées depuis plusieurs mois contre les franchises médicales, "par cette déclaration, la ministre reconnaît enfin que l’impact financier individuel des franchises n’est pas neutre et qu’une solution doit être trouvée pour aider les personnes les plus malades et celles disposant de faibles ressources".
Toutefois, la solution proposée n’est "pas admissible tant sur le principe que d’un point de vue concret", selon elles.
Sur le principe, les associations font observer "que les franchises devaient pallier l’insuffisance de recettes du système d’assurance maladie, voilà que pour remédier à leurs méfaits, la ministre propose que l’assurance maladie rembourse d’une main ce qu’elle prend de l’autre !".
D’un point de vue pratique, la solution du FNASS apparaît "bien complexe, dérisoire et aléatoire" aux associations de malades. "Les personnes, déjà fragilisées et précarisées par la maladie, devraient en plus quémander une aide ponctuelle auprès du FNASS ? Selon quels critères ? Pour quel montant ? Avec quelle garantie ?", interrogent-elles.
La ministre de la santé "élude encore un débat de fond sur le financement de la branche maladie pour les associations qui maintiennent leur revendication d'une suppression des franchises et appellent à un rassemblement à la clôture des Etats Généraux de l’Organisation des Soins ce vendredi 8 février.
Rassemblement à la clôture des Etats Généraux de l'Organisation des Soins, vendredi 8 février à 16h00 devant le 67 rue du Faubourg St Martin à Paris.
Mis en ligne le 06/02/2008