procès en appel à Montpellier  - Gay agressé par un pompier

Gay agressé par un pompier

Procès en appel à Montpellier

2 ans après son agression à Montpellier par un pompier appelé à lui porter secours, l'accusé comparaît en appel ce 20 mai, et reste accusé d’homophobie par la victime.

E-llico.com / Actus

procès en appel à Montpellier
Gay agressé par un pompier

Mis en ligne le 25/05/2010

Tags

Sur le même sujet

 le Tribunal Correctionnel de Montpellier ne retient pas le caractère homophobe
Gay agressé par un pompier
le Tribunal Correctionnel de Montpellier ne retient pas le caractère homophobe

Dans la nuit du 8 au 9 mai 2008, vers 1 heure du matin, un homosexuel montpelliérain de 27 ans est victime d’un malaise à la sortie d’un bar de la ville. Son compagnon téléphone aux pompiers qui envoient un équipage de trois personnes sur les lieux.

Lors de leur intervention, la victime affirme avoir subi des violences physiques et des injures à caractère homophobe de la part d’un des pompiers. Avant le départ du véhicule de secours, le pompier jugé aurait ouvert la portière pour s’adresser au compagnon du plaignant en ces termes "J’en ai marre des pédés !". Après le départ du véhicule, le plaignant prétend avoir reçu des coups de poings et deux coups de pieds alors qu’il se trouvait au sol de la part du pompier en question. Ayant demandé de l’aide à un autre pompier, le secouriste mis en cause aurait redoublé de coups jusqu’à ce que son collègue lui demande d’arrêter. Quelques instants plus tard la victime perdait connaissance.

La victime, examinée par le médecin légiste, se verra prescrire deux jours d’incapacité de travail. Elle a porté plainte auprès du Commissariat de Police de Montpellier le 21 mai 2008.

A l’issue d’un enquête policière, le pompier mis en cause a reconnu une partie des faits tout en niant le caractère homophobe de ceux-ci.

En janvier 2009, l’inculpé est condamné par le Tribunal Correctionnel de Montpellier pour violences aggravées par deux circonstances (état de santé de la victime et du fait de sa profession), l’homophobie n’étant pas retenue. Qui plus est, son avocat obtient que la condamnation de son client n’apparaisse pas dans son casier judiciaire.

Le Parquet fait appel, et Jean-Philippe et son avocat font appel incident.

Après un renvoi à la demande de la défense, c’est donc 2 ans après les faits que l’agresseur va de nouveau être jugé.

Au lendemain de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et de la transphobie, la LGP Montpellier LR - qui soutient la victime - attend que la justice reconnaisse et retienne la circonstance aggravante d’une agression ayant bien eu lieu en raison de l’orientation sexuelle de la personne.

"Nous attendons donc que la justice condamne avec la plus grande fermeté cet acte intolérable. Nous rappelons que l’homophobie n’a pas sa place dans notre société et que la reconstruction des victimes d’actes d’une telle nature, passe irrémédiablement par la reconnaissance des raisons de ce type d’agression", explique Vincent Autin, le président de la LGP Montpellier LR.

Mis en ligne le 20/05/2010

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.