Des associations LGBT et anti-sida dénoncent le dépistage sans consentement  - Loi Loppsi 2

Loi Loppsi 2

Des associations LGBT et anti-sida dénoncent le dépistage sans consentement

Plusieurs syndicats et associations - dont Aides et HES -ont de nouveau appelé mardi au retrait du projet de loi sur la sécurité intérieure Loppsi 2, adopté dans l'après-midi par les députés avant une deuxième lecture au Sénat en janvier.

E-llico.com / Actus

Des associations LGBT et anti-sida dénoncent le dépistage sans consentement
Loi Loppsi 2

Mis en ligne le 22/12/2010

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Aides contre un amendement sur le dépistage imposé du VIH

L'Assemblée nationale a adopté cet après-midi le projet de loi LOPPSI 2, dite d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.

Les associations Homosexualité et socialisme (HES) et Aides ont dénoncé dans des communiqués ce texte, qui autorise "le dépistage sans consentement de toutes maladies virales (VIH, hépatites, ndlr) sur un individu ayant agressé physiquement un fonctionnaire de police ou un gendarme".

"Le principe du consentement au dépistage, établi il y a plus de dix ans, relève de la protection des libertés individuelles, rappelle HES. Ce principe est remis en cause à travers cette nouvelle mesure. Le refus de se soumettre au dépistage exposera son auteur à une peine d’un an de prison et à une amende de 15.000 euros".

En réponse à la députée socialiste Delphine Batho qui faisait état des inquiétudes des associations de lutte contre le sida, Brice Hortefeux a cité le "courrier de l'épouse d'un gendarme mordu par une personne peut-être contaminée" qui a amené le gouvernement à légiférer. 
"Peut-on à ce point gouverner dans l'ignorance ? Doit-on rappeler au ministre de l’Intérieur quelles sont les situations comportant un risque de contamination ? interroge HES. Cette disposition ne protégera pas davantage les fonctionnaires de police et les gendarmes, puisqu'un résultat négatif à un test de dépistage ne donnera pas les garanties suffisantes pour éviter un traitement post-exposition".
"Les hommes et les femmes vivant avec le VIH ne peuvent plus supporter d’être constamment stigmatisés, renchérit Aides. Nous ne représentons aucun danger pour la société ! Mais à force de prendre des coups, nous allons finir par montrer les dents". 

"Rappelons une nouvelle fois que pour qu’une transmission du VIH ait lieu entre un citoyen et un représentant de la force publique il faut : des rapports sexuels, un échange de seringues lors d’usage de drogue, ou bien lors d’une transmission verticale (c'est-à-dire lors de  la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement)", rappelle Aides.

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