
Orléans
Le caractère homophobe d'une agression jugé en appel
L’audience en appel du procès des agresseurs d'un homosexuel orléannais en août 2007 s’est tenue mardi, avec pour enjeu la reconnaissance du caractère homophobe de l'agression.
E-llico.com / Actus
Le caractère homophobe d'une agression jugé en appel
Orléans
Mis en ligne le 05/01/2011
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Agression homophobie victime justice condamnation Orléans
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un juge ne retient pas le caractère homophobe d’une agression commise sur un lieu de drague gay
Alors que l’un des agresseurs - mineur au moment des faits - avait été reconnu coupable d’agression en réunion à caractère homophobe et condamné à ce titre 4 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve, les deux autres agresseurs n’ont pas été été sanctionné de même par la justice, au motif qu’aucune insulte n’avait été proférée.
"L’audience qui s'est tenue le 4 janvier a pu poser les termes du débat", estime la Groupe Action Gay et Lesbien du Loiret (GAGL), qui soutient la victime et s’est portée partie civile à ses côtés.
Leurs avocats ont pu développer les arguments démontrant que la circonstance aggravante d’homophobie pouvait être retenue dans cette affaire du fait des actes mêmes. En effet, les agresseurs savaient pertinemment qu’ils se rendaient sur un lieu fréquenté par des homosexuels lors de l'agression.
La défense, pour sa part, a continué de soutenir la position selon laquelle la loi ne permettait pas de retenir cette circonstance aggravante puisqu’aucune insulte n’avait été proférée.
Le jugement a été mis en délibéré au 1er février.
Le GAGL, comme la victime, tiennent à ce que le caractère homophobe de l’agression soit retenu par la cour. Faute de quoi, "ce pourrait être un message préjudiciable à la lutte contre l’homophobie, explique l’association pour qui il suffit de ne rien dire et on peut taper sur des homosexuels en risquant un minimum de condamnation".