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La gestion de l’association Aides mise en cause par Le Parisien

Le Parisien fait sa Une ce mardi sur les "mauvais comptes" de Aides. Selon des documents confidentiels que le journal indique s'être procuré, seulement 60% du budget de l'association servirait à financer directement ses missions sociales.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 25/01/2011

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Aides Lutte contre le sida Prévention Comptes

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"Les frais de fonctionnement, les salaires et avantages de certains dirigeants laissent perplexe", estime le quotidien qui parle des "mauvais comptes" de ce qui est l'une des plus importantes et des plus anciennes structures de lutte contre le sida.

Il se base sur un rapport confidentiel du cabinet-conseil Sécafi datant de la fin de l’année 2010 et qui met en cause la gestion des fonds de l'association.

Les salaires ou gratifications des dirigeants de Aides révélés par Le Parisien-Aujourd'hui en France choquent d'emblée.

Ainsi l'ancien président (1998-2007) et désormais président d'honneur, Christian Saout, qui recevrait 110.000 euros par an - sans compter l'appartement de fonction dont il aurait bénéficié - ou encore l'actuel directeur général Vincent Pelletier rémunéré 9.500 euros par mois sans compter, là encore, une prime annuelle de 6.500 euros perçue en 2008.

Des sommes impressionnantes et ce d'autant plus que les salariés de l'association sont, eux, modestement payés, selon le quotidien.

Plus globalement, l’association est mise en cause pour son manque de transparence et pour la part plus faible que pour d’autres associations caritatives qu'elle consacre à ses missions sociales.

A Aides, seul 60% du budget de l'association y est affécté contre 78 à 83% dans la plupart des organisations comparables, affirme Le Parisien.

En cause encore le "street marketing", ce démarchage dans la rue afin de recruter des donateurs, largement utilisé par Aides et qui coûte fort cher : 40,7 euros dépensés pour 100 euros récoltés.

Si elles ne sont pas sérieusement démenties ou rectifiées, ces révélations pourraient provoquer une désaffection des donateurs alors que la lutte contre le sida souffre déjà de difficultés.

Aides parle d'ailleurs d'"un coup très dur porté à tous (ses) militants, et à la lutte contre le sida toute entière" dans un communiqué de réaction à la publication de l'article.

"Choquée et abasourdie", l'association a d'ailleurs décidé d'organiser une conférence de presse dans l'urgence afin "d'éteindre au plus vite ce feu de paille qui ruine notre image et nos actions au quotidien".

"Cette enquête, qui n’a de sensationnel que le titre, est largement contestable en de nombreux points, sur la méthode comme sur le fond. C’est un véritable florilège de contre-vérités, alignant pêle-mêle chiffres choc et assertions douteuses, tous démontables point par point, ou détachés de leur contexte et dépourvus de la moindre analyse de fond", affirme Bruno Spire, l'actuel président de Aides.

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