La direction de Aides met essentiellement en cause la façon dont les informations publiées par Le Parisien ont été présentées.

Pour Aides, les journalistes ont lu les rapports sur lesquels ils basent leur article "entre les lignes, voire pas lus du tout". 

L'association parle d'"informations non vérifiées" et déplore un entretien téléphonique avec elle "à 3 heures du bouclage pour toute prise de contact".

Elle précise aussi que le salarié interviewé est en conflit avec l’association.

Pour ce qui est des principales accusations portées par Le Parisien, Aides rectifie le chiffre publié par le quotidien quant aux frais de structure. "Il ne sont que de 17%", affirme Aides et non de 40%.

Tout en ne niant pas le montant des sommes reçues par le président d’honneur, Christian Saout, Aides précise par ailleurs qu'il est fonctionnaire et qu'elle ne le rénuère donc pas directement.

L'appartement de fonction ? "Un studio à Pantin… bien moins cher que 15 nuits d’hôtel par mois", réplique l'association.

Le salaire du Directeur Général ? "Dans la fourchette – 'certes haute' convient Aides – des ONG de 50 à 500 salariés".

Au final, Aides nie tout "scandale" et accuse Le Parisien d'en avoir créé un de toute pièce "pour vendre du papier".

L'association s'inquiète surtout des "dommages collatéraux" de cette affaire. "Car avec nous, c’est le monde associatif dans son ensemble qui est atteint. Ceux qui nous connaissent sont autant scandalisés que nous par cette situation, mais à cette occasion nous mesurons également à quel point notre association est chère au cœur de nos militants,  de nos partenaires, et de tous les citoyens qui nous soutiennent", ont expliqué les responsables de l'association lors de la conférence de presse de mardi à laquelle la rédaction du Parisien n’avait pas fait le déplacement.

Pour rassuer le public et tenter de mettre fin à la polémique, Aides a mis en ligne sur son site les différents rapports indépendants "qui prouvent sa bonne foi", dont un rapport d’audit, daté de septembre 2010 dans lequel on peut lire: "Concernant la partie financière, nous avons noté une bonne santé financière de l’association. Celle-ci s’accompagne d’une gestion rigoureuse, elle-même portée par une réelle volonté de transparence".