
Baisses de financement
Les associations accusent Xavier Bertrand de signer l’échec du plan de lutte contre le VIH et les IST
Plus d'une vingtaine d'associations ont protesté lundi contre des baisses, allant jusqu'à 14% pour certaines d'entre elles, des subventions gouvernementales à toutes les associations de lutte contre le virus du sida et contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
E-llico.com / Santé / VIH
Les associations accusent Xavier Bertrand de signer l’échec du plan de lutte contre le VIH et les IST
Baisses de financement
Mis en ligne le 28/03/2011
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Plan lutte anti-sida Prévention Associations Subventions Xavier Bertrand
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Xavier Bertrand "recule sur le plan de lutte contre le sida et les IST", indique le texte signé notamment par Aides, Act Up, Ensemble pour une santé solidaire, Sidaction, le Planning familial.
Les signataires rappellent que la France compte près de 7.000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, que 40 à 50.000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et que le nombre d'infections à gonocoque et chlamydia est en augmentation.
Ils soulignent que le plan de lutte contre le VIH et les IST, publié en novembre, comportait des mesures "importantes" comme "la proposition généralisée de dépistage et des actions ciblées vers les populations plus particulièrement touchées".
"Alors que les coûts des actions à mener augmentent, le ministre de la Santé vient d’arbitrer des baisses de financement pour toutes les associations de lutte contre le VIH et les IST, deplorent le communiqué associatif. Ces baisses, annoncées par la Direction générale de la santé (DGS) vont jusqu’à 14%. Elles touchent toutes les associations. (...) Ces coupes de budget entraînent des procédures de licenciement dans les associations, sur des programmes à destination des populations les plus exposées au risque de transmission. Au-delà de la prévention, ces restrictions vont aussi compromettre des actions sociales, d’accès aux soins et aux droits et d’éducation thérapeutique en direction des personnes vivant avec le VIH ou une hépatite".
"Après le scandale du Médiator, on aurait pu penser que Xavier Bertrand serait attentif aux dispositifs critiques et indépendants pour l'information thérapeutique pour les personnes vivant avec le VIH/sida ou une hépatite et pour les personnes co-infectées", disent les associations, qui craignent les conséquences "directes et indirectes" de cette politique budgétaire.
Alors que l’année 2011 est labellisée "année des patients et de leurs droits" par le ministère de la Santé, "les personnes vivant avec le VIH vont pâtir des arbitrages budgétaires de Xavier Bertrand", concluent les associations anti-sida qui redoutent de nouvelles baisses en 2012.
Avec AFP