Rapport SOS-Homophobie 2011
Forte hausse de témoignages d'agressions physiques
Le nombre de témoignages d'agressions physiques homophobes a fortement augmenté en 2010, passant de 88 à 142, notamment dans les lieux publics, révèle l'association SOS-Homophobie dans son rapport annuel publié mercredi.
E-llico.com / Actus
Forte hausse de témoignages d'agressions physiques
Rapport SOS-Homophobie 2011
Mis en ligne le 11/05/2011
Tags
Homophobie SOS-Homophobie Ligne d'écoute
Sur le même sujet
Insultés, dénigrés, agressés parce qu'ils sont homosexuels
Internet et les lieux publics, nouvelles forteresses de l'homophobie
L'association, qui a enregistré la plus forte hausse de signalements homophobes (1.483, plus 18%) depuis 15 ans, rappelle que cette hausse "n'est pas forcément liée à une augmentation des actes homophobes "en 2010, mais reflète plutôt "que les victimes osent plus témoigner" et que "les discriminations qui pouvaient paraître acceptables il y a quelques années (...), sont de moins en moins tolérées aujourd'hui".
Dans plus de la moitié des témoignages, l'homophobie se caractérise par des insultes, mais avec 125 cas recensés en 2010, les témoignages d'agressions physiques ont augmenté de manière très importante (plus 42%), "signe que l'atteinte à l'intégrité physique est de plus en plus insupportable pour les victimes et les témoins".
Selon le rapport de 173 pages, rendu public avant la Journée mondiale contre l'homophobie le 17 mai, "cette année est marquée par une augmentation sans précédent du nombre de cas signalés sur les lieux publics, soit une hausse de 43% entre 2009 et 2010".
Au total, près d'un cas d'homophobie sur cinq se déroule dans les lieux publics et les commerces et services, ainsi que "plus de la moitié des agressions physiques".
Ce sont majoritairement les hommes qui sont concernés (75%) par les agressions, mais les femmes ne sont pas épargnées (23%, en hausse de 60%). Deux pour cent concernent des transsexuels.
Le rapport souligne également une forte montée (plus 66%) de l'homophobie sur internet, devenu le principal contexte d'actes homophobes. Ainsi, 21% des cas recensés par l'association font état d'homophobie de la part d'internautes ou des responsables de sites eux-mêmes.
"L'homophobie se développe sur de nouveaux terrains (...) où l'anonymat est possible", et où les homophobes estiment "qu'ils encourent moins de risques vis-à-vis de la loi", note le rapport.
Le rapport n'est pas un recensement exhaustif de toutes les actes homophobes en 2010, mais donne "une vision de l'homophobie" à travers les témoignages et demandes de soutien reçus par l'association par téléphone ou sur internet.
Source : AFP