"Au mois de mai, nous avons gelé tous les décaissements en Chine", a expliqué à l'AFP un porte-parole du Fonds mondial, Andrew Hurst, confirmant des informations de presse.

"Nous avons identifié des zones de faiblesse dans la qualité de la mise en oeuvre des financements en Chine", a-t-il expliqué.

En novembre, le Fonds avait déjà gelé le versement de certains fonds destinés au Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (Center for disease control and prevention, CDC), a encore révélé Andrew Hurst.

"Nous estimions que le récipiendaire principal, le CDC, avait violé un accord du Fonds qui dit qu'une partie des financements accordés, au moins 35%, doit passer par des organisations communautaires", a-t-il précisé.

Le porte-parole a également fait valoir que des "pourparlers de haut-niveau" avaient eu lieu la semaine dernière en Chine entre des représentants du Fonds et de Pékin pour tenter de résoudre le problème.

Selon Andrew Hurst, le CDC s'est engagé à respecter dans des "échéances" convenues mais non dévoilées les accords signés avec le Fonds.

"S'il respecte ces échéances, les décaissements vers la Chine pourraient reprendre", a assuré le porte-parole.

Lancé il y a près de dix ans, le Fonds mondial est devenu la principale source de financement des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dans le monde. Mais depuis quelques mois, il est confronté à des problèmes de corruption.

Ainsi en décembre, l'organisation basée à Genève avait annoncé que 34 millions de dollars avaient été détournés dans quatre pays africains, Djibouti, le Mali, la Mauritanie et la Zambie.

Alors que plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont annoncé la suspension de leur contribution au Fonds, ce dernier a désigné un groupe indépendant de haut niveau chargé d’évaluer et d’améliorer la façon dont l’organisation "prévient, repère et traite les cas de malversations".

Le Fonds est engagé en Chine depuis 2003, où il a déboursé depuis quelque 539 millions de dollars.

Source : AFP