Le Sneg dénonce le projet d'interdiction du gouvernement - Poppers

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Le Sneg dénonce le projet d'interdiction du gouvernement

Le Syndicat National des Entreprises Gaies dénonce le projet d’interdiction totale de vente des poppers en France. Il condamne une mesure "à caractère répressif" qui démontre "l’incapacité du gouvernement à lutter efficacement contre les vrais produits stupéfiants à forte dangerosité".

E-llico.com / Santé / VIH

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Mis en ligne le 30/06/2011

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En novembre 2007, un décret sur l’interdiction des nitrites d’alkyle comprenait déjà un article visant à cette interdiction. Le Sneg, aux côtés de la société Men’s Club qui produit des poppers, avait alors déposé un recours auprès du Conseil d’Etat. Le décret avait été annulé, les poppers étant de nouveau réglementés par le décret du 22 mars 1990, lequel autorise les seuls poppers à base de nitrite d’alkyle, interdisant les poppers à base de butyle et de pentyle.

Aujourd’hui, le Sneg accuse le gouvernement de vouloir masquer son échec en matière de lutte contre les stupéfiants en interdisant les poppers, une mesure simple à prendre par décret.

"Que fait-on contre la banalisation de l’usage du cannabis, de la cocaïne, de l’héroïne ou encore du GHB ?, interroge-t-il.
L’échec des autorités en matière de lutte contre les stupéfiants, tant sur le volet sanitaire que sur le volet économique, ne sera pas corrigé par cette mesure. Au contraire, il ne sera qu’amplifié en incitant les usagers de poppers à se tourner vers des produits hautement plus dangereux".

En tant qu'acteur de prévention gay, le syndicat s'étonne de n’avoir pas été consulté dans le cadre de cette décision, "bien que les gays sont souvent cités, à tort, comme les consommateurs exclusifs des poppers".

Il redoute une incitation à la consommation des drogues dures et à l’économie parallèle. "Aucun enseignement retenu de la précédente interdiction, explique Rémi Calmon, directeur exécutif du Sneg. Durant dix-huit mois, quand les poppers ont été interdits, entre novembre 2007 et mai 2009, les consommateurs se sont tournés vers la vente en direct ou en ligne sur Internet ou de produits fabriqués à l’étranger, principalement en Europe, contenant les nitrites les plus dangereux, échappant à toute réglementation nationale. Des produits beaucoup plus dangereux sont apparus sur le marché et les usagers ont adopté des consommations de véritables produits stupéfiants et illicites".

Le syndicat prévoit que cette mesure donnera toute latitude aux acteurs de la commercialisation de produits illicites sans le moindre accompagnement sanitaire.

Le Sneg, "subventionné dans le but précis de pouvoir confier ses expertises afin de prendre des mesures utiles et pertinentes en termes de prévention", réclame la suspension de cet arrêté et demande à être entendu et consulté par Etienne Apaire, président de la MILDT et Xavier Bertrand, ministre de la Santé.

Lire le communiqué intégral du SNEG :
http://www.sneg.org/prevention/2011/06/29/le-sneg-denonce-le-projet-d%E2%80%99interdiction-de-vente-des-poppers/

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