Cameroun
La demande de mise en liberté provisoire des deux homosexuels en délibéré au 23 août
La demande de mise en liberté provisoire des deux homosexuels camerounais qui sont en prison depuis le 26 juillet et attendent d'être jugés a été mise en délibéré au 23 août parle tribunal d'Ekounou à Yaoundé.
E-llico.com / Actus
La demande de mise en liberté provisoire des deux homosexuels en délibéré au 23 août
Cameroun
Mis en ligne le 18/08/2011
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Deux jeunes hommes emprisonnés pour homosexualité dans l'attente d'être jugés
Selon la police, trois hommes ont été surpris pratiquant des rapports sexuels dans un véhicule au quartier Essos à Yaoundé. Selon l'acte d'accusation lu au tribunal, ils auraient "dans la nuit du 26 au 27 juillet, eu des rapports sexuels avec des personnes de même sexe (qu'eux)". L'un d'entre eux a été remis en liberté provisoire.
Les trois hommes risquent jusqu'à cinq ans de prison, la législation
camerounaise interdisant les pratiques homosexuelles. Deux des trois prévenus ont comparu pour la deuxième fois jeudi au tribunal d'Ekounou à Yaoundé. Le troisième, en liberté provisoire, n'était pas présent à l'audience de jeudi.
Les deux prévenus présents jeudi ont plaidé non coupables bien qu'ayant "plaidé coupables le jour de leur déferrement" tandis que le troisième avait plaidé non coupable, a rapporté le Procureur de la République ajoutant que la comparution des policiers qui ont interpellé les prévenus sera "indispensable" pour juger cette affaire.
"Les violations qui ont émaillé la procédure auraient dû entraîner sa
nullité", a affirmé à l'AFP Me Alice Nkom, avocate de deux des prévenus (photo). Elle a notamment cité la violation de la durée de garde à vue qui est de "48h" alors les prévenus ont été gardés à la "police judiciaire" du 27 juillet au 1er août.
En août 2010, l'ONG américaine Human rights watch et l'ONG camerounaise Alternatives-Cameroun avaient demandé la dépénalisation des pratiques homosexuelles au Cameroun, invoquant les recommandations du Comité des droits de l'homme des Nations unies. Selon ce comité, la criminalisation de l'homsexualité "viole les droits à la vie privée et à la liberté de ne pas être discriminé.
Le ministre camerounais des Relations extérieures Henri Eyebe Ayissi, avait affirmé en janvier à Cameroon Tribune que "Le peuple camerounais n'est pas prêt, ni disposé à aller dans ce sens du développement de ces pratiques (homosexuelles) sur son territoire".
(Source AFP)