
Cameroun
4 nouvelles inculpations pour homosexualité
Quatre personnes ont été inculpées d'homosexualité après avoir été arrêtées à Yaoundé, portant à sept le nombre d'interpellations pour homosexualité enregistrées en moins d'un mois dans la capitale du Cameroun, a déclaré samedi leur avocat.
E-llico.com / Actus
4 nouvelles inculpations pour homosexualité
Cameroun
Mis en ligne le 27/08/2011
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Selon des militants des droits des homosexuels, le gouvernement camerounais prépare une réforme de sa législation pénale pour durcir la répression des pratiques homosexuelles considérées comme un délit dans le pays.
"Tous les quatre ont été écroués hier (vendredi) après leur inculpation (le même jour)", a affirmé à l'AFP Me Michel Togué.
"Le motif d'homosexualité a été retenu pour les quatre, en plus de celui d'+outrage à la pudeur sur mineur+ pour deux d'entre eux", a-t-il ajouté.
Les personnes inculpées sont âgés de 17 à 46 ans, selon l'avocat.
"Une première personne affirme avoir été arrêtée à son domicile le 10 août (à Yaoundé). Elle explique que 'quelqu'un' est venu chez lui et lui a dit qu'il avait besoin de regarder en sa compagnie 'un film gay', ce qu'il accepté. Le visiteur lui a manifestement tendu un piège puisque la gendarmerie est venue l'interpeller alors que les deux regardaient le film", a expliqué Me Togué.
"Elle a aussi dit que les trois autres ont été arrêtés alors qu'ils lui rendaient visite pendant sa garde à vue. Il a expliqué qu'au fur et à mesure qu'ils arrivaient, ils étaient entendus puis arrêtés à leur tour ", a-t-il précisé.
Cette version n'avait pu être vérifiée samedi auprès de la gendarmerie.
Dans la nuit du 26 au 27 juillet, trois jeunes avaient déjà été arrêtés par la police à Yaoundé avant d'être inculpés "de faits d'homosexualité".
Selon la police, ils avaient été surpris dans un véhicule pendant des rapports sexuels.
Deux d'entre eux sont écroués depuis le 1er août à la prison Kondengui de Yaoundé tandis que le troisième comparaît libre.
La demande de mise en liberté provisoire formulée par les deux autres a été rejetée le 23 août. Le procès des trois a été ajourné au 27 septembre.
Toutes les personnes arrêtées et inculpées risquent jusqu'à cinq ans de prison ferme, la législation camerounaise interdisant les pratiques homosexuelles.
(Source AFP)