Des femmes Nobel critiquent le choix du juge Mogoeng pour la Cour constitutionnelle  - Afrique du Sud

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Des femmes Nobel critiquent le choix du juge Mogoeng pour la Cour constitutionnelle

Trois femmes ayant reçu le prix Nobel de la Paix ont rejoint des organisations de la société civile sud-africaine pour demander au président Jacob Zuma de revenir sur sa décision de choisir le juge et pasteur Mogoeng Mogoeng pour présider la Cour constitutionnelle.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 07/09/2011

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L'Irlandaise Mairead Maguire (1976), l'Américaine Jody Williams (1997) et l'Iranienne Shirin Ebadi (2003), réunies dans l'"Initiative des femmes Nobel", "notent avec avec inquiétude que le candidat du président Jacob Zuma pour la fonction de président de la Cour constitutionnelle (...), a pris de nombreuses décisions qui bafouent les droits des femmes et contredisent les valeurs consacrées par la Constitution" sud-africaine, l'une des plus libérales du monde.

"Beaucoup de ses décisions ont minimisé la gravité du crime de viol et ses conséquences pour les victimes, et invoquent de dangereux mythes sur le viol qui blâment souvent les victimes elles-mêmes et excusent les auteurs de ces crimes flagrants", déplorent-elles dans un communiqué.

"Nous croyons que la nomination du juge Mogoeng à la présidence de la Cour constitutionnelle sud-africaine aura un effet négatif sur la confiance des femmes dans le système judiciaire et flétrira la réputation de l'Afrique du Sud de champion de l'égalité et des droits des femmes", ajoutent-elles.

La désignation de Mogoeng Mogoeng, un pasteur évangélique conservateur âgé de 50 ans, au poste de premier magistrat du pays a soulevé une levée de boucliers, de la part notamment d'une bonne partie du système judiciaire, de l'opposition et de la centrale syndicale Cosatu - pourtant alliée du pouvoir -, ainsi que d'associations de la lutte contre sida, de défense des homosexuels et des droits des femmes.

Il lui est notamment reproché d'avoir fait preuve d'une indulgence coupable dans des affaires de viols et de violences conjugales, et d'être violemment opposé à l'homosexualité.

A son audition par ses pairs dimanche, Mogoeng Mogoeng a assuré que Dieu voulait qu'il soit nommé. "J'ai prié et j'ai reçu un signal", a-t-il dit.

(Source AFP)

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