Mme Petrusic a souligné que les personnes LGBT étaient exposées à des attaques ou "des expressions ouvertes de haine et d'hostilité" alors que leur droit de se rassembler pacifiquement fait objet d'un débat public.

"Les autocollants dans les places publiques à Belgrade, qui représentent un groupe d'hooligans et d'individus jetant des cocktails Molotov accompagnés du slogan: 'Nous arrivons' ou 'Nous sommes en route' et la date de la parade, sont une menace claire de violence contre les participants à la Gay pride", a-t-elle précisé.

Mme Petrusic à appelé les services communaux de la ville à enlever les autocollants aussitôt que possible et insisté à ce que leurs auteurs soient traduits devant la justice, a rapporté l'agence Beta.

Amnesty International a récemment appelé les autorités serbes à s'assurer que le Gay pride se passe sous les mêmes mesures de sécurité que celle de l'année dernière.

La Gay pride de l'année dernière à Belgrade, la première en près de dix ans, a été marquée par des heurts importants entre des milliers de manifestants homophobes et violents, pour beaucoup issus de la mouvance ultra-nationaliste ou des milieux des supporteurs sportifs, et de nombreux effectifs de la police. Ces heurts ont fait plus de 150 blessés, dont 147 policiers.

Un fort dispositif policier a, toutefois, assuré la sécurité des participants à la Gay pride en fermant les points d'accès à la partie de la ville où elle a eu lieu.

Un groupe serbe pour les droits des homosexuels a également mis en garde contre la violence croissante contre cette population en appelant les autorités à protéger la population LGBT avant et au cours de la Gay pride prévue pour le 2 octobre.

L'organisation ultra-nationaliste Dveri a estimé que l'organisation de la Gay pride pourrait provoquer des agitations sociales.

Si le gouvernement permet la tenue de la marche, "Belgrade brûlera comme Londres a brûlé récemment", a indiqué cette organisation en faisant allusion aux émeutes en Grande Bretagne le mois dernier.

(Source AFP)