Un collectif contre l'intervention des politiques  - Manuels/théorie du genre

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Un collectif contre l'intervention des politiques

Sociologue, philosophe, généticien, anthropologue ou encore biologiste: réunis au sein d'un collectif, ils "défendent" l'enseignement du genre à l'école et estiment qu'il n'appartient pas aux politiques de "dire la vérité scientifique", dans le Monde de samedi.

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Mis en ligne le 19/09/2011

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La polémique sur les nouveaux programmes de sciences de la vie et de la terre (SVT) des classes de 1ère ES et L, qui expliquent "l'identité sexuelle" des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique, a pris de l'ampleur à la veille de la rentrée.

80 députés UMP puis 113 sénateurs (dont 98 UMP) ont "durci l'offensive de Christine Boutin", la présidente du Parti chrétien-démocrate, qui fin mai avait relayé le combat d'associations catholiques contre ces programmes.

Jean-François Copé "leur a marqué son soutien, or il est le secrétaire général du parti au pouvoir -l'UMP", et Christian Jacob, président de ce groupe à l'Assemblée nationale, "propose une mission d'information parlementaire sur les programmes dans les manuels scolaires", critique le collectif.

Or "en février 2005, la loi imposant d'enseigner 'les apports positifs de la colonisation' montrait déjà les dangers de l'intervention partisane dans les programmes", ajoutent les signataires d'une tribune intitulée "Défendons les études de genre à l'école! Les politiques n'ont pas à dire la vérité scientifique".

"Hier comme aujourd'hui, ces politiques font bien la leçon à l'école. Demain, ils pourraient s'en prendre à la recherche - par exemple en matière d'immigration", ajoutent-ils.

"Notre inquiétude ne porte donc pas seulement sur le genre, ou sur les sciences de la vie et de la terre. Quel que soit notre domaine d'enseignement ou de recherche, il nous importe de rappeler ce qui devrait toujours être une évidence: ce n'est pas aux politiques d'imposer leur vérité au savoir".

"Nous refusons d'inféoder la raison au pouvoir politique. Contre un savoir partisan, nous prenons le parti du savoir", conclut le collectif.

Il est composé d'Eric Fassin (sociologue), Geneviève Fraisse (philosophe), Françoise Héritier (anthropologue), Axel Kahn (généticien), Gérard Noiriel (historien), Christine Petit (biologiste), Louis-Georges Tin (littérature française), Catherine Vidal (neurobiologiste).

(Source AFP)

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