30 ans et perpétuité requis contre les deux accusés  - Couple gay enterré vivant

Couple gay enterré vivant

30 ans et perpétuité requis contre les deux accusés

La réclusion criminelle à perpétuité et une peine de 30 ans de prison ont été requises mercredi aux assises du Cher à Bourges contre Claude Juillet et Christophe Rayé, accusés d'avoir séquestré puis enterré vivant un couple d'homosexuels en mars 2009.

E-llico.com / Actus

30 ans et perpétuité requis contre les deux accusés
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Mis en ligne le 28/09/2011

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Crime Assises du Cher Claude Juillet Christophé Rayé

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L'avocate générale, Lucile Jaillon-Bru, a requis la peine maximale, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, contre Juillet, âgé de 55 ans. Il avait reconnu les faits, expliquant avoir tué Guy Bordenave et Luc Amblard parce qu'il les soupçonnait de faire obstacle à sa relation avec Marie-Laure Bordenave, soeur de Guy.

La magistrate a par ailleurs requis 30 ans de prison, dont 20 ans de sûreté, contre Christophe Rayé, 39 ans. Ce dernier a toujours reconnu la séquestration mais il nie avoir participé à l'ensevelissement des victimes, ligotées et bâillonnées, sur les bords de la Loire à la Charité-sur-Loire (Nièvre), le 8 mars 2009.

Pour Mme Jaillon-Bru, Claude Juillet s'est "senti bafoué" par le couple. "Impression ou réalité ? Peu importe, le mobile est illusoire".

Elle qualifie Rayé de "chien fou", de "suiveur", "prêt à tout pour se dédouaner". Toutefois, "quel était son intérêt à tuer ?", s'interroge-t-elle. "Aucun, il a tout simplement rendu service à son ami, un peu plus que d'habitude".

Peu avant, les avocates des familles des victimes, dont dix membres se sont portés parties civiles, avaient exprimé leur incompréhension face à la "souffrance insoutenable" qu'ont endurée leurs proches.

"Pourquoi a-t-on voulu qu'ils se regardent mourir ?", a demandé dans sa plaidoirie Me Marie Dosé, avocate de quatre membres de la famille d'une des victimes, Luc Amblard.

"Ce n'est pas le fait de mourir le plus atroce, mais le fait de se voir mourir", a ensuite renchéri Me Marion Decherf, l'avocate de six frères et soeurs de la deuxième victime, Guy Bordenave.

Après avoir été séquestrées à leur domicile de Couy (Cher) par les deux accusés dans la nuit de 7 au 8 mars 2009, les deux victimes avaient été transportées dans un fourgon jusqu'à la Charité-sur-Loire. Ligotées et bâillonnées, elles avaient été assises de force dans une fosse creusée quelques jours plus tôt, placés face à face, puis ensevelies. Les dexu hommes étaient morts asphyxiés.

Marie-Laure Bordenave, la soeur d'une des deux victimes, a révélé mercredi à la barre un nouvel élément sordide à ce dossier qui n'en est pourtant pas avare: Claude Juillet et elle ont eu une relation sexuelle quelques heures seulement après l'enfouissement du couple. La jeune femme n'avait appris que plusieurs mois plus tard que M. Juillet était responsable de leur mort.

"Ca ne t'a pas empêché de faire l'amour alors que t'avais tué mon frère juste avant", lui a-t-elle lancé à l'audience.

Le verdict est attendu jeudi.

(Source AFP)

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