Dans leur communiqué commun, l'Inter-LGBT (organisatrice de la Marche des Fiertés LGBT de Paris) et les organisateurs des Gay Pride de Lille, Lyon, Montpellier et Angers demandent aux autorités serbes de "revenir sur leur décision".

"Une fois encore dans cette région, déplorent-ils, l'extrême droite homophobe a remporté une victoire. Pour le gouvernement serbe, il est urgent d'agir."

Le communiqué rappelle "le contexte régional particulièrement lourd: ainsi, en 2011, les participants à la marche LGBT de Split en Croatie se sont fait lourdement attaquer par des manifestants nationalistes d'extrême droite et la première marche LGBT de Podgorica au Monténégro, prévue en juin dernier a dû être annulée sous la menace de violences toujours de la part de groupes d'extrême droite."

Quant à Belgrade, se souviennent les associations, "l'année dernière, alors que les LGBT ont pu (y) défiler pour la première fois, protégés par la police, 6.000 hooligans d'extrême droite ont saccagé la ville, entraînant des centaines de blessés parmi les forces de l'ordre et des millions d'euros de dégâts."

Pour les organisations, "le degré de sécurité de la marche reflète le degré d'homophobie de la société et est un témoin de la peur et du sentiment d'insécurité des personnes LGBT en Serbie (...) La situation particulièrement préoccupante doit être prise au sérieux et bénéficier d'un vrai dispositif de protection."

Si la marche finissait par se tenir, elles demandent à ce que "tous les responsables de violences soient traduits devant les tribunaux, car trop peu d'entre eux l'ont été l'année passée."

Vendredi, les autorités serbes ont interdit la Gay pride prévue dimanche à Belgrade, ainsi que toute manifestation pendant le week-end, invoquant des raisons de sécurité. Deux organisations ultra-nationalistes serbes, Obraz (Honneur) et Dveri, avaient annoncé leur intention de manifester ce week-end contre la Gay pride.

(Source AFP)