Les policiers ont également empêché un rassemblement que souhaitait tenir un groupe ultra-nationaliste, Nasi (Les nôtres), qui menaçait de brûler un drapeau de l'Union européenne et de cracher sur une bannière à l'effigie de l'ambassadeur américain en Serbie, a-t-on indiqué de même source dans un communiqué.

D'importants effectifs des forces de l'ordre étaient déployés dans le centre de Belgrade pour prévenir tout rassemblement après l'interdiction, décrétée vendredi, des manifestations dans la capitale serbe durant la journée de dimanche.

Srdjan Grekulovic, du ministère de l'Intérieur, a précisé que les six personnes interpellées avaient été déférées devant un juge d'instruction.

"La situation à Belgrade et en Serbie est calme. Aucun incident n'a été signalé pour l'instant", a-t-il ajouté, en précisant que la police resterait toutefois en état d'"alerte élevée" pour prévenir toute violation de l'interdiction de manifester.

A la place de la Gay pride, les militants homosexuels ont organisé un débat dans une salle pour évoquer la situation des droits de l'Homme en Serbie et les discriminations à l'encontre de la communauté homosexuelle dans le pays.

L'interdiction de la Gay pride constitue un revers important pour les droits de l'Homme en Serbie, ont-ils fait valoir.

Le rapporteur du Parlement européen pour la Serbie, Jelko Kacin, assistait à la réunion.

La Gay pride de l'année dernière avait débouché sur d'importantes violences entre les forces de l'ordre et des manifestants de la mouvance ultra-nationaliste, auxquels s'étaient joints des supporteurs de football, clamant leur homophobie.

Cent cinquante personnes, pour la plupart des policiers, avaient été blessés. Les dégâts matériels avaient été importants.

(Source AFP)