Sept candidats sont dans la course pour ce poste essentiellement honorifique et les sondages donnent pour l'instant largement favori un homme d'affaires de 49 ans, Sean Gallagher, qui s'est fait connaître du grand public en participant au jury d'une émission où des chefs d'entreprise en quête de financement présentent leur projet.

Le dernier sondage publié dimanche place cet ex-membre du Fianna Fail (centriste) qui se présente cette fois en tant qu'indépendant, à 14 points devant son principal concurrent, Michael D. Higgins. Ancien ministre, ce dernier représente le parti travailliste, une formation qui participe au gouvernement de coalition au pouvoir.

En troisième position, arrive Martin McGuinness, ancien responsable de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) devenu vice-Premier ministre d'Irlande du Nord. Numéro deux du parti nationaliste de gauche Sinn Fein, il recueille 13% des intentions de vote.

David Norris ne vient qu'en 4ème position.

Le sénateur, militant des droits des homosexuels, avait renoncé cet été à se présenter après une mise en cause pour avoir écrit aux autorités israéliennes afin de demander la clémence de la justice envers son ex-compagnon Ezra Yitzhak, accusé du viol d'un jeune Palestinien de 15 ans en 1992. Ezra Yitzhak avait plaidé coupable et avait été condamné en 1997.

Davis Norris est revenu dans la course sous la pression de ses partisans et de sondages favorables avant qu'une nouvelle affaire ne l'éclabousse - la révélation d'indemnités-maladie qu'il aurait touchées indûment pendant 16 ans.

Celui qui a été longtemps le favori des sondages se retrouve désormais en 4ème position des enquêtes d'opinion et ne semble définitivement plus en mesure de l'emporter.

Il est juste suivi par Gay Mitchell, eurodéputé représentant du parti du Premier ministre Enda Kenny, le Fine Gael (centriste).

Cette élection présidentielle intervient huit mois après les législatives qui ont vu la victoire du leader du Fine Gael (centre), Enda Kenny, investi aux fonctions de Premier ministre d'un gouvernement de coalition, avec la tâche dantesque d'assurer le redressement d'un pays ruiné par la crise économique et financière.

(Avec AFP)