Avec "J'aime pas le sarkozysme culturel" (Flammarion), Frédéric Martel tente dans un pamphlet de décrypter le système mis en place, selon lui, par le chef de l'Etat et son entourage dans le domaine de la culture. Un système qui englobe les médias, la communication, les intellectuels, internet...

"Je fais l'hypothèse que si Sarkozy était battu culturellement, il serait alors battu politiquement", avance-t-il.

Le chercheur et journaliste s'exaspère de ce qu'il nomme le "second sarkozysme culturel", quand ses conseillers - et Carla Bruni - organisent des déjeuners "intellos" à l'Elysée ou s'efforcent de faire évoluer le chef de l'Etat des Bronzés à Visconti, de Bigard à Bresson.

Olivier Poivre d'Arvor, directeur de France Culture et ancien responsable de la politique culturelle extérieure du Quai d'Orsay, se jette aussi dans l'arêne avec "Culture, état d'urgence" (Tchou).

Son modèle, s'il était aux affaires ? Le New Deal de Roosevelt. Avec des investissements massifs dans l'éducation aux arts, un soutien accru à la création et la culture "au coeur d'un projet politique, comme François Mitterrand l'a incarné", dit l'auteur de cet essai qu'il transformerait bien en portefeuille. Avis à François Hollande.

Autre candidat potentiel, Christophe Girard, adjoint à la Culture de la mairie de Paris depuis 2001 - ouvertement gay - publie son "Petit livre rouge de la culture" (Flammarion). Il y développe ses propositions pour une "république culturelle" autour de trois grands axes : ministère de la Culture et de la Communication élargi au numérique, plan national d'éducation artistique et renforcement de la place de l'art dans l'espace public.

Enfin, dans "Le désir et la chance" (Robert Laffont), Frédéric Mitterrand, dresse le bilan de son action au ministère de la Culture, plutôt positif selon lui, avec notamment la préservation de son budget. Il raconte aussi l'exercice du pouvoir et revient sur les polémiques autour de son soutien à Polanski et de son livre "La mauvaise vie".

(Avec AFP)