Le couple d'homosexuelles <I>consterné</I> par l'arrêt de la CEDH selon leur avocate - Adoption

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Le couple d'homosexuelles consterné par l'arrêt de la CEDH selon leur avocate

Le couple d'homosexuelles, qui avait saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour discrimination face à un refus d'adoption opposé par la France, s'est déclaré "consterné" par le rejet de leur demande par les juges de Strasbourg, a déclaré jeudi leur avocate, Caroline Mecary.

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Mis en ligne le 15/03/2012

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"La famille est consternée et profondément triste car leur fille demeure sur le plan juridique une enfant moins bien protégée que si elle était élevée par un couple hétérosexuel", a déclaré Me Caroline Mecary lors d'un point de presse.

Valérie Gas et Nathalie Dubois sont "consternées, presque en colère", a-t-elle dit en estimant que "l'arrêt de la Cour faisait fi de l'enfant et s'était cantonné à une analyse assez conformiste", en ne voyant que la situation des parents mais pas l'intérêt de l'enfant.

"Onze pays d'Europe permettent déjà l'adoption d'enfant par des couples homosexuel", dont l'Allemagne, la Grande-Bretagne "et deux, la Suisse et le Luxembourg" sont en train de le faire, a-t-elle noté.

Regrettant le "décalage entre la société française et la majorité politique de droite" sur cette question, Me Mecary a jugé que seul un changement de majorité politique permettrait de changer la législation française.

"Nicolas Sarkozy s'est prononcé contre le mariage homosexuel et l'adoption par des homosexuels (...) si les familles homoparentales veulent que la loi change, il faut changer de président de la République", a dit Me Mecary. "S'ils veulent un changement, les 3,5 millions d'homos doivent voter à gauche", a-t-elle ajouté.

La DEDH a estimé jeudi que le refus par la justice française d'autoriser une homosexuelle à adopter l'enfant de sa compagne n'est pas une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Dans leur arrêt, non définitif, les juges de Strasbourg n'ont pas relevé "de différence de traitement fondée sur l'orientation sexuelle" car les couples hétérosexuels "placés dans des situations juridiques comparables, la conclusion d'un PaCS, se voient opposer les mêmes effets, à savoir le refus de l'adoption simple".

En visite à Strasbourg, le ministre de la Justice Michel Mercier s'est dit "favorable à ce qu'il n'y ait pas de changement dans la loi française".

> Réaction de l'Inter-LGBT

Dans un communiqué, l’Inter-LGBT rappelle qu'"il est plus que jamais nécessaire que le législateur ouvre le mariage à tous les couples, afin de remédier à cette discrimination entre les couples à raison de leur orientation sexuelle et entre les enfants en raison du statut conjugal de leurs parents". 

L’Inter-LGBT rappelle que "plusieurs centaines de milliers de familles homoparentales existent en France et qu’il est inadmissible qu’elles et leurs enfants persistent dans cet état d’insécurité juridique du fait de l’impossibilité de se marier".

(Avec AFP)

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