Daniel Zamudio, le jeune gay chilien violemment agressé le 6 mars dernier dans un parc de la capitale Santiago, et hospitalisé en soins intensifs pendant trois semaines, est mort mardi soir après avoir été maintenu en étét de mort cérébrale.

Une veillée s'était tenue devant l'hôpital dimanche devant l'hôpital où il agonisait (photo) et une veillée funèbre spontanée a pris place hier en fin de journée rassemblant plus d'un millier de personnes.

"Tu restera dans nos souvenirs. Ta mort n'a pas été vaine", a tweeté le Mouvement d'intégration et de libération homosexuel (Movilh), la principale organisation LGBT chilienne, à l'annonce de son décès.

Les associations entendent désormais que son "martyre" serve d'électrochoc aux législateurs chiliens.

Le Movilh presse les parlementaires chiliens d'adopter des mesures sanctionnant les crimes homophobes. Une loi contre la discrimination, en attente de discussion au Parlement chilien depuis 2005, est bloquée au Sénat par la droite conservatrice au pouvoir.

Cette agression homophobe a suscité une grande émotion dans le pays.

Agés entre 19 et 26 ans, les agresseurs de Daniel Zamudio, sont des sympathisants néonazis. Ils ont pour la plupart d'entre eux niés ou minimisés les faits pour lesquels ils sont désormais poursuivis.

Laissé inconscient par ses agresseurs, le jeune gay a été mutilé au niveau d'une oreille, il a une jambe cassée, des traumatismes importants au niveau de la tête et des croix gammées lui ont été gravées sur la poitrine avec un couteau. Ils sont désormais accusés de meurtre.

L'avocat de la famille de Daniel a précisé qu'il demanderait la prison à vie pour les quatre présumés agresseurs.