
Homosexuel torturé ŕ Rouen
Des peines allant de quatre ŕ vingt ans pour les agresseurs
La Cour d'assises de la Seine-Maritime a condamné jeudi à des peines allant de quatre ans de prison à vingt ans de réclusion criminelle trois hommes reconnus coupables d'avoir participé à l'agression, accompagnée d'actes de torture, d'un homosexuel sur un lieu de drague.
E-llico.com / Actus
Des peines allant de quatre ŕ vingt ans pour les agresseurs
Homosexuel torturé ŕ Rouen
Mis en ligne le 15/11/2012
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trois interpellations
A l'issue de ce procès qui s'est déroulé à huis clos à la demande de la victime, Steve Belleau, 28 ans, qui avait revendiqué son homophobie a été condamné à vingt ans de réclusion. Stéphane Benaïssa, 29 ans, a été condamné à quinze ans de réclusion et Farid Ait Ali, 29 ans également, qui n'avait pas joué de rôle actif durant l'agression, à quatre ans de prison.
L'avocat général avait requis vingt ans de réclusion criminelle à l'encontre de Steve Belleau, seize ans contre Stéphane Benaïssa et cinq ans de prison contre Farid Ait Ali.
Jérémy Simon, âgé aujourd'hui de 28 ans, avait été découvert gravement blessé par des automobilistes, le 27 septembre 2009, dans la forêt des Essarts, à Rouen, un lieu de rencontre de la communauté homosexuelle de la région. Son corps présentait de graves brûlures au torse, au visage et aux jambes ainsi que de nombreuses traces de coups.
Interpellés en février 2010, ses agresseurs avaient indiqué qu'ils avaient été "énervés" par la victime qui leur aurait fait un appel de phares, interprété comme une invitation à une rencontre homosexuelle. Les trois hommes qui avaient beaucoup bu, selon leurs dires, avaient alors décidé de jouer le jeu en répondant à ses appels pour lui tendre un piège.
Deux d'entre-eux s'étaient cachés à l'arrière de la voiture et au moment de la rencontre, Steve Belleau et Stéphane Benaïssa s'étaient jetés sur lui et l'avaient violemment frappé à coups de pieds, de poings et de crosse de pistolet. Ils l'avaient laissé pour mort après avoir incendié son véhicule.
Au cours de sa garde à vue, Steve Belleau avait reconnu les faits en évoquant "l'aversion" que lui inspirait les homosexuels auxquels il promettait "les flammes de l'enfer".
Tout comme Stéphane Bénaïssa, il avait été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" et "tortures ou actes de barbarie à raison de l'orientation sexuelle de la victime". De son côté Farid Ait Ali dont le rôle avait été minimisé par ses camarades était poursuivi pour "non-empêchement de crime" et "non-assistance à personne en danger".
(Source AFP)