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Un député UMP accuse la gauche d'assassiner des enfants !

Après les manifestations et les violences de la veille, les députés se sont enflammés, jeudi matin dans l'hémicycle, Christiane Taubira disant que l'on assistait à "un mauvais western spaghetti", un député UMP rétorquant que "l'on assassinait des enfants".

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Un député UMP accuse la gauche d'assassiner des enfants !
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Mis en ligne le 18/04/2013

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La ministre de la Justice, répondant en séance à diverses déclarations de députés UMP, a d'abord enflammé les bancs de la droite en les accusant de "transmettre, d'entretenir dans la société" un climat qui "ressemble à un scénario de western, de la catégorie des western spaghetti des années 70".

Guillaume Larrivé (UMP) a alors relevé "la vulgarité du propos, l'absence du caractère juridique du propos (...)". "Nous ne sommes pas des Indiens combattant des cow-boys, les millions de Français qui s'expriment dans la rue ne méritent pas d'être traités comme cela".

Mais ce qui a vraiment mis le feu aux poudres, c'est lorsque Philippe Cochet (UMP) a déclaré: "Ce que vous êtes en train de faire est une brèche qui ne se refermera pas si ce texte passe, c'est une ignominie (....) vous êtes en train d'assassiner des enfants !"

Devant le tollé, Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée, a aussitôt interrompu la séance.

Au retour, Philippe Cochet, à la demande des députés des deux bords, a reconnu que "le terme n'était pas approprié". "Mais le mal reste le même, c'est la fragilisation des enfants".

Bernard Roman (PS) a regretté que le groupe UMP n'ait pas fermement condamné ce propos même s'il a été retiré.

A la suspension de séance, l'ex-ministre des Relations avec le Parlement Patrick Ollier était déjà venu dire dans les couloirs, à la presse, que les termes employés par son collègue Cochet étaient "inappropriés", soulignant qu'il avait voulu évoquer "des vies brisées".

"Cela a dépassé sa pensée, parce qu'il y a aussi des chiffons rouges agités par le gouvernement, comme le 'western spaghetti'" de Mme Taubira, déclarait de son côté Philippe Gosselin (UMP). "Je n'ai pas à condamner quelque chose que quelqu'un regrette immédiatement", a-t-il ajouté.

"Il y a une décence, une noblesse dans le débat parlementaire et vous n'avez pas intérêt à ce que ce genre de propos continue à être tenu dans l'hémicycle", a estimé de son côté Sergio Coronado (écologiste). "J'en appelle à la sagesse et à la dignité du Parlement".

Peu après ces incidents, les plus virulents dans l'hémicycle depuis le début de l'examen du texte en seconde lecture, les députés se sont mis à examiner, plus sereinement, les amendements présentés par l'opposition.

La conférence des présidents ayant décidé d'appliquer "le temps programmé", soit 25 heures de débat au total, il devrait rester environ 16 heures de discussions, sans doute moins, les députés de gauche n'ayant pas l'intention d'utiliser tout leur temps de parole.

Le texte, qui a toutes les chances d'être voté "conforme" à la version adoptée la semaine dernière par le Sénat, devrait être définitivement voté à l'Assemblée mardi 23 avril.

(Source AFP)

 

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