
Haine
Le gouvernement condamne les propos homophobes sur Twitter
Les ministres Najat Vallaud-Belkacem et Fleur Pellerin ont condamné lundi des propos homophobes émis la semaine dernière sur Twitter et estimé nécessaire de trouver "des solutions techniques" pour lutter contre les propos illicites sur les réseaux sociaux.
E-llico.com / Actus
Le gouvernement condamne les propos homophobes sur Twitter
Haine
Mis en ligne le 12/08/2013
Tags
Sur le même sujet

Le Comité Idaho porte plainte contre Twitter après des messages homophobes

Procédure d'exclusion engagée contre un militant faisant l'apologie de la déportation des homosexuels

Les associations vont pouvoir jouer un rôle d'alerte contre les tweets homophobes
La semaine dernière, un militant UMP, Stéphane Journot, avait écrit sur son compte Twitter, avant d'effacer son message : "ce qui est cool avec Act Up, c'est qu'ils portent déjà le triangle rose. Ca va faciliter les choses..."
Dimanche dernier, un compte intitulé "#TeamHomophobe" brûleur de PD" a nargué le réseau social plusieurs heures.
Son auteur a été désactivé à plusieurs reprises mais a recréé à chaque fois un nouveau compte en s'en vanteant dans ces termes : "Déjà désactivé 30 fois mais je suis toujours là".
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement et la ministre déléguée à l'Economie numérique "rappellent que l'incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent".
"A la suite des initiatives auprès de Twitter en décembre dernier, le gouvernement a entamé un travail constructif avec le réseau social afin de trouver des solutions techniques rendant possible la détection et la lutte contre les propos illicites qui ne peuvent être impunément publiés en France", poursuivent-elles.
Ces solutions doivent, selon elles, "à la fois protéger la liberté d'expression, principe à valeur constitutionnelle, et donner à la justice les moyens de poursuivre les auteurs de tels propos".
"Afin de construire sur Internet un espace de confiance et de respect, il est en effet nécessaire que les réseaux sociaux respectent la loi des Etats dans lesquels ils se diffusent, démarche dans laquelle Twitter a affirmé être prêt à s'engager", poursuivent-elle.
Pour aller plus loin, le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes prévoit de compléter la loi pour la confiance dans l’économie numérique afin d’étendre ses obligations à toutes les formes d’incitations à la haine, notamment celles fondées sur le sexe, l’orientation ou l’identité sexuelle, indique encore le communiqué des deux ministres.
Enfin, le groupe de travail interministériel sur la cybercriminalité lancé par les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de l'Economie et des Finances et de l'Economie numérique, qui rendra ses conclusions d'ici à la fin de l'année, prend pleinement en compte la question de l’incitation à la haine sur internet, apprend-on
Par ailleurs, "un partenariat a été constitué entre Twitter et SOS homophobie qui permet à cette dernière de signaler des tweets illicites et d'obtenir leur suppression par une procédure prioritaire".
> Plainte du Comité Idaho contre Twitter
Le Comité Idaho, responsable en France de l’organisation de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, a annoncé au Huffington Post avoir déposé plainte mardi 13 août contre le réseau social Twitter, à la suite d’un nouveau déferlement de tweets haineux depuis le samedi 10 août. La plainte a été déposée pour "délit de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence", selon Maître Félicité Esther Zeifman, avocate de l'association.
(Avec AFP)