Aides va licencier 65 salariés - Lutte contre le sida

Lutte contre le sida

Aides va licencier 65 salariés

Aides va licencier 65 salariés sur les 460 que compte l'association en France, un coup dur pour plus importante organisation de lutte contre le sida.

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Aides va licencier 65 salariés
Lutte contre le sida

Mis en ligne le 17/12/2013

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Le 12 décembre dernier, la direction générale de l'association a annoncé aux salariés et à leurs représentants la nécessité de mettre en oeuvre un plan de sauvegarde de l'emploi, touchant 65 postes (sur les 460 que compte aujourd'hui l'association).

"C'est un véritable coup dur pour la première association française de lutte contre le sida, et en premier lieu pour les salarié(e)s concerné(e)s", admet Aides qui exprime "ses profonds regrets", et pointe du doigt le désengagement progressif de l'Etat dans le financement de ses actions. 

Cette annonce par la direction d'un projet de PSE intervient après plusieurs années de baisse constante des financements publics centraux et des crédits d'intervention.

Réduits d'environ 5 à 10% par an depuis trois ans, ces crédits n'ont pu être suffisamment compensés par les différents leviers de collecte de fonds privés déployés par l'association.

Alors même que les récents chiffres publiés par l'InVS font état d'une épidémie encore très active parmi les publics les plus vulnérables, Aides souligne que "cette baisse de financements publics est en totale contradiction avec les objectifs de fin d'épidémie du gouvernement".

C'est en effet à la demande de l'Etat que Aides a fait le choix d'accroître son activité sur le terrain, à commencer par le développement remarquable de ses actions de dépistage rapide, rappelle l'association.

Elle met en avnt les 35.000 tests rapides réalisés en 2013.

"Nous assumons là une part non négligeable des missions de l'Etat", explique Aides qui fait valoir que "contrairement aux engagements initiaux des pouvoirs publics, ce surplus d'activité n'a jamais été financé à la hauteur des besoins".

"Pour exemple, chaque test rapide réalisé par Aides représente un sur-coût global de l'ordre de 42 euros. Sur ces 42 euros, les pouvoirs publics n'en prennent en charge que... 25, le reste étant financé sur les fonds propres de l'association".

Selon Aides, c'est ce "sous-financement" qui est en partie responsable de la situation difficile dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.

(Source Aides)

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