Plan de licenciement
Les syndicats de salariés de Aides mettent en cause la gestion de la direction
Le plan de licenciement visant à supprimer 65 postes sur 460 au sein de Aides passe mal auprès de salariés de l'association et de leurs syndicats qui parlent de "gestion calamiteuse".
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Les syndicats de salariés de Aides mettent en cause la gestion de la direction
Plan de licenciement
Mis en ligne le 18/12/2013
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Aides va licencier 65 salariés
Pour les salariés de Aides et leurs syndicats, le plan de licenciement annoncé mardi est "moins le résultat d'une baisse des financements publics que les conséquences d'une gestion calamiteuse des fonds de l'association".
"Annoncée la veille de Noël, sa brutalité nous a stupéfait", affirme un communiqué intersyndical CFDT, CGT, FO, SUD.
"L'effet psychologique a été d'autant plus désastreux que les salariés ont été durement mis sous pression des mois durant : soumis à une réorganisation permanente de leur poste et activité, fortement invités ces derniers mois à s'investir aux côtés des équipes de terrain dans les actions de dépistage, les salariés militants affectés aux fonctions support ne pensaient pas être ainsi remerciés de leurs efforts à la veille de Noël", écrivent les syndicats
"Révoltés" selon leur propres termes, les salariés soutiennent que "l'Etat n'est pas le premier coupable" dans ce plan de licenciement et que "si les financements publics se transforment, les ressources de l'association sont en constante augmentation : de 36,8 M en 2009 à 40,6M € en 2012".
Ils mettent en cause "la folie des grandeurs" et le "dilettantisme d'une direction fermée qui s'est enfoncée dans une spirale de dépenses sans fin", parlant de "réorganisations multiples entrainant une envolée des charges, embauches sans garantie de financement, mise en œuvre de missions de services publics sur fonds propres, gestion financière déficiente...".
La confiance entre la direction et les salariés est aujourd'hui rompue, estiment-ils.
Mobilisés, ils demandent la saisine de l'IGASS pour enquêter sur la gestion des fonds de l'association, et souhaient être reçus au plus vite par Marisol Touraine, la ministre de la Santé.