Il y a un an, la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe était définitivement adoptée par le Parlement.

Quatorze ans après l’adoption du PaCS, un nouveau pas en faveur de l’égalité était franchi. 

Selon un article du Journal du Dimanche, plus de 7.000 mariages de couples de même sexe ont été célébrés en mairies en 2013, soit environ 4% de tous les mariages célébrés cette année-là (lire ci-dessous).

La nouvelle loi a permis une meilleure reconnaissance des droits de tous les couples, ainsi qu’une meilleure protection des enfants des familles LGBT.

"Mais, déplore l'association SOS homophobie, cette victoire fut douloureuse. Nous n’oublions ni les hésitations et les reculades du gouvernement, notamment sur l’accès à la procréation médicalement assistée, ni les longs mois d’affrontements et de débats qui ont vu se libérer une parole homophobe désormais décomplexée. Jamais, depuis 20 ans, nous n’avions ainsi enregistré autant de témoignages d’actes lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes qu’en 2013".

L'association veut rester vigilante. "Face aux maires qui refusent d’unir les couples de même sexe. Face aux difficultés que rencontrent toujours certains pour adopter l'enfant biologique de leur époux-se. Face à celles et ceux qui, demain, voudraient remettre en cause cette loi d’égalité entre toutes et tous".

Au delà de l'entrée en vugueur de l'égalité des couples face au mariage, SOS homophobie ne se satisfait pas d’une égalité par ailleurs "en demi-teinte", selon ses termes.

"Pendant combien de temps encore devrons nous attendre une loi Famille complète que le gouvernement ne cesse de repousser et de vider de sa substance ? interroge-t-elle. La PMA reste aujourd’hui fermée aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Hors du mariage, l’absence de reconnaissance de la parentalité non biologique entretient l’insécurité juridique des enfants concernés". 

Ces revendications ne sont pas les seules portées par l'association. Elle demande aussi le don du sang soit ouvert aux hommes gays et bisexuels, que les droits des personnes trans soient pleinement reconnus et qu’elles accèdent à un véritable droit au changement d’état civil, 'condition sine qua non de leur intégration sociale".

> Le mariage gay en chiffres

Le JDD a publié dimanche dernier un bilan provisoire du mariage entre personnes de même sexe, 1 an après le vote final de la loi, et portant sur les 7 mois pendant lequels elle a été applicable.

L’enquête, basée sur 25 grandes villes françaises, établit que plus de 7.000 mariages de couples de même sexe ont été célébrés en mairies en 2013.

Paris arrive logiquement en tête du nombre de mariages conclus (1.332). Au delà de la capitale, seules 3 villes recensées ont dépassé les 100 mariages de couples gays ou lesbiens, et seules 6 ont franchi la barre des 50.

L’article révèle aussi qu’un quart de ces unions ont été réalisées dans des communes de moins de 2.000 habitants.

L’INSEE évalue que les unions homosexuelles représentent 4% de tous les mariages célébrés en France en 2013. 

Un chercheur de l’INED note aussi un "phénomène de rattrapage" de la part de couples homosexuels d longue date puisque la moyenne d’âge des unions entre personnes de même sexe est de 43 ans chez les femmes et 50 ans chez les hommes.