Sarkozy, un come-back compliqué par la question de l'abrogation du mariage gay et de l'homoparentalité - UMP / Présidentielle 2017

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Sarkozy, un come-back compliqué par la question de l'abrogation du mariage gay et de l'homoparentalité

Les questions de l'abrogation du mariage pour tous et de l'homoparentalité constituent un caillou de plus dans la chaussure de Nicolas Sarkozy au moment où ce dernier effectue un come back qui s'avère plus délicat que prévu.

E-llico.com / Actus

Sarkozy, un come-back compliqué par la question de l'abrogation du mariage gay et de l'homoparentalité
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Mis en ligne le 07/10/2014

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Des rivaux pugnaces, des sondages en demi-teinte, une affaire Bygmalion qui suit son cours... et la pression de la Manif pour tous: loin d'être le tsunami annoncé, le come-back de Nicolas Sarkozy s'avère délicat.

"Tout se joue maintenant, il jette beaucoup de forces dans la bataille", décrit une source UMP au sujet de l'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

Si l'issue de cette élection semble ne pas faire de doute, tant Nicolas Sarkozy reste l'homme providentiel de militants UMP déboussolés par les guerres fratricides qui sévissent depuis deux ans, son retour dans l'arène politique est plus chaotique que prévu.

"Un tsunami finit toujours par se retirer", prédisait il y a quelques semaines François Fillon. Mais l'ex-Premier ministre de Sarkozy ne s'attendait sans doute pas à ce que la vague médiatique se retire si vite.

La faute d'abord à des rivaux plus pugnaces que prévu, dont Alain Juppé, auréolé de son passage réussi à l'émission "Des paroles et des actes" jeudi soir et de sondages toujours flatteurs qui l'incitent à demander une primaire la plus ouverte possible en 2016.

Face au sage et expérimenté Juppé et aux idées décoiffantes de Fillon, Nicolas Sarkozy semble avoir perdu sa capacité à créer le débat. "Il n'est pas extrêmement convaincant (...) Il dit des choses qui ont déjà été dites", fustige un parlementaire filloniste.  

Nicolas Sarkozy paraît surtout écartelé entre une posture de rassemblement et la nécessité de s'adresser à des militants UMP radicalisés depuis deux ans. "En témoigne le flou entretenu sur le mariage pour tous", relève ce député UMP.

L'ancien chef de l'Etat n'a pas participé à la Manif pour tous dimanche et semble toujours dans une phase de réflexion à ce sujet, quand ses proches Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez portent des messages antagonistes. "On ne va pas lui reprocher de prendre le temps de la réflexion alors que dans ce dossier, Hollande s'est précipité", le défend Guillaume Peltier, codirigeant du courant la Droite forte et sarkozyste fervent.

La Manif pour tous exrerce une pression sans relâche sur l'ex-président pour qu'il s'engage fermement sur la voie de l'abrogation de la loi Taubira.

L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy Christine Boutin a publiquement prédit que que "s'il n'abrogeait pas cette loi, il lui manquerait un million de voix et il ne serait pas élu" et a conditionné son soutien personnel à un engagement de l'ancien président à abroger la loi sur le mariage pour tous.

Jean-Christophe Cambadélis, 1er secrétaire du PS, se réjouit, de ce "caillou dans la chaussure de la droite". "A force d'avoir chauffé tout le monde contre le mariage pour tous, ils se retrouvent avec cette question".

"Cette question, comme beaucoup de questions d'ailleurs, va bousculer la droite dans la préparation de la désignation de son candidat à l'élection présidentielle, mais aussi dans la nature de ce parti, a estimé le leader du PS sur i>Télé. 

L'ex-président demeure le candidat favori de 68% des sympathisants UMP, selon un sondage Ifop pour le JDD. Mais son capital de sympathie est en baisse. Le score de l'ancien chef de l'Etat est ainsi en recul de sept points par rapport à une autre étude réalisée par Ifop une semaine plus tôt.  

Les affaires sont sans surprise un autre obstacle à un atterrissage en douceur de la candidature Sarkozy. Avec en premier lieu cette affaire Bygmalion qui suit son cours inexorable avec la mise en examen de trois ex-cadres de l'UMP, dont le discret Eric Cesari, surnommé "l'oeil de Sarkozy" à l'UMP.

D'autres gardes à vue pourraient suivre et continuer à parasiter le retour de Nicolas Sarkozy, qui affirme avoir découvert l'existence de Bygmalion bien après la campagne de 2012.

(Avec AFP)

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