"Au regard des éléments produits et qui reprenaient les conclusions formulées par le rapporteur public, nous attendions ce jugement avec sérénité", ont affirmé Anne Hidalgo et Christophe Girard dans un communiqué commun.

Jugeant à l'inverse que le jugement "ne peut que surprendre" et trouvant "immoral" que "l'atteinte à l'éthique républicaine" de l'entre-deux-tours "demeure sans conséquence", Vincent Roger a annoncé dans un communiqué sa décision de faire appel auprès du Conseil d'Etat.

"Tout en reconnaissant que j'avais été victime d'affichages diffamatoires le dernier jour de la campagne officielle lors des municipales de mars dans le IVe arrondissement, le tribunal administratif a estimé qu'aussi regrettable que soit cette situation, il n'a pas été démontré qu'elle avait pu altérer le résultat", a-t-il noté.

"Compte tenu des piliers sur lesquels repose l'histoire du Marais, est-il anodin d'y traiter un candidat d''homophobe' et de 'suppôt de l'extrême droite' aux yeux de ceux qui ignorent peut-être encore son parcours de démocrate, de républicain et son engagement au service de tous?", a demandé cet élu UMP.

Soulignant qu'"il y a six mois, les électeurs du IVe nous ont accordé leur confiance pour que nous poursuivions la transformation de leur arrondissement et de Paris", Anne Hidalgo et Christophe Girard ont, eux, jugé qu'"il est temps à présent que chacun, à la place que lui ont accordée les électeurs et dans le périmètre de ses responsabilités, continue de travailler dans l'intérêt des habitants du IVe".

Député PS de l'arrondissement, le socialiste Patrick Bloche s'est pour sa part félicité dans un communiqué de la décision du tribunal administratif, souhaitant "plus que jamais à Christophe Girard et à son équipe pleine réussite".

Début avril, Vincent Roger (UMP) avait annoncé le dépôt d'un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler l'élection du maire du IVe arrondissement Christophe Girard, remportée avec seulement 55 voix d'écart.

"La dernière semaine de campagne n'a pas été conforme à l'idée que je me fais du débat républicain: jusqu'à la porte de l'école de mes enfants, des affiches, aussi calomnieuses qu'anonymes ont envahi tout l'arrondissement", avait accusé sur son blog Vincent Roger, pour qui le résultat du second tour de l'élection avait été "faussé". Des sources à l'UMP reprochaient alors notamment à Christophe Girard et à son entourage d'avoir accusé d'homophobie la numéro deux de Vincent Roger, Martine Weill-Raynal, qui avait défilé avec les opposants au mariage homosexuel.

(Source AFP)