Depuis le 1er juin, CPPD, la société éditrice de Têtu, a été placée en redressement judiciaire dans l'espoir qu'un repreneur se manifesterait pour permettre au magazine de survivre. En vain.

L’administratrice judiciaire en charge du dossier a indiqué qu’en dépit de la prolongation de la période d’appel d’offres, elle n’avait pas reçu d’offres répondant aux exigences du Code de commerce.

Deux offres de reprise - l'une d'elle, intitulée "Rachetons Têtu", proposait aux lecteurs de se rassembler sur une plate-forme de crowndfunding - sont arrivées sur le bureau de l'administration, qui ne les a pas jugées suffisantes.

Par conséquent, une demande de conversion du redressement en liquidation judiciaire a été établie et l’audience au Tribunal de commerce a été fixée au 23 juillet.

Si, comme c'est désormais vraisemblable, la liquidation est prononcée, ce sera la fin du magazine.

Les salariés de Têtu rappellent leur fierté "de fabriquer chaque mois, avec ses collaborateurs pigistes, photographes, illustrateurs, un magazine qui n’a cessé d’être de tous les combats pour l’égalité des droits et contre les discriminations" et appellent à "se mobiliser pour sauver le seul grand média LGBT (print et web) francophone et qui vient de fêter ses 20 ans".

"Au moment où la presse LGBT connaît de graves difficultés financières (il en est de même pour nos confrères de Yagg qui ont tout notre soutien), nous sommes convaincus de son importance dans la société française, pour porter une information différente, respectueuse des personnes LGBT, et soucieuse du vivre-ensemble", écrivent-ils.