Les Français partagés, à 50/50, sur le droit au blasphème après l'affaire Mila  - Sondage

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Les Français partagés, à 50/50, sur le droit au blasphème après l'affaire Mila

Les Français sont partagés (50% pour, 50% contre) sur le droit au blasphème, ce droit de pouvoir critiquer une religion, selon un sondage Ifop pour Charlie Hebdo publié mardi au sujet de l'affaire Mila, cette adolescente lesbienne faisant l'objet de menaces après avoir critiqué l'islam.

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Mis en ligne le 05/02/2020

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Mila Islam Blasphème Homophobie

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Ce sondage est réalisé 15 jours après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo de cette lycéenne lesbienne iséroise de 16 ans, dans laquelle elle critique l'islam de manière virulente, après avoir reçu des insultes homophobes. Elle a depuis été menacée de mort et de viol, et n'a toujours pas réintégré son établissement scolaire.

A la question "êtes-vous favorable à ce droit de critiquer, même de manière outrageante, une croyance, un symbole ou un dogme religieux ?", les personnes interrogées répondent à 50% y être favorables (21% "tout à fait favorables" et 29% "plutôt favorables"), et à 50% "pas favorables" (33 % "plutôt pas favorables" et 17% "pas du tout favorables").

Par ailleurs, 58% des sondés estiment que les propos tenus par Mila ne relèvent pas de la "provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée".

Le parquet de Vienne avait initialement ouvert une enquête pour ce motif, avant de la classer sans suite.

Autre enseignement du sondage: 56% des personnes interrogées ne sont "pas d'accord" avec les propos de Nicole Belloubet, garde des Sceaux, qui avait d'abord déclaré que "l'insulte à la religion est évidemment une atteinte à la liberté de conscience", avant de plaider la maladresse.

70% ne sont pas non plus d'accord avec les déclarations du délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il avait affirmé entre autres, "qui sème le vent récolte la tempête", tout en critiquant les menaces dont l'adolescente faisait l'objet.

Enfin 53% des Français soutiennent le hashtag #JesuisMila, paru sur les réseaux sociaux, contre 47% qui se positionnent pour #JesuispasMila.

Mila a assuré lundi sur TMC ne "pas regretter" ses propos, revendiquant son "droit au blasphème". Elle fait l'objet "d'une vigilance particulière de la part des forces de l'ordre, a affirmé mardi l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Le sondage a été mené auprès d'un échantillon de 2.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 3 février.

Rédaction avec AFP

 

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