
Ouganda
Le projet de loi anti-gay remet en cause l'implantation d'un centre de recherche sur le sida
L'Ouganda pourrait perdre l'implantation d'une institution de recherche sur le sida, soutenue par l'ONU, s'il adopte la loi restreignant considérablement les droits des homosexuels, a indiqué lundi un responsable des Nations unies.E-llico.com / Actus
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Mis en ligne le 20/12/2009
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L'ONU et des responsables ougandais de la santé ont annoncé que le Programme africain de vaccins contre le sida (AAVP), basé à Genève, serait transféré à Entebbe, lors d'une conférence de cette organisation qui a débuté lundi à Kampala.
Ce transfert vise à renforcer la participation de l'Afrique dans la recherche vaccinale contre le sida.
"Criminaliser des relations sexuelles consenties n'est pas seulement une question qui regarde les droits de l'Homme, cela va à l'encontre d'une bonne stratégie sur le sida", a souligné Catherine Hankins, la principale conseillère scientifique de l'Onusida qui soutient, avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'AAVP.
"Si la loi passe, l'Onusida et l'OMS devront décider de ce qui se passera et examiner si Entebbe est le lieu approprié" pour implanter l'AAVP, a-t-elle précisé à l'AFP.
Le directeur de la Commission ougandaise sur le sida, Kihumuro Apuuli, a accueilli favorablement le choix d'Entebbe comme siège de l'AAVP mais ne s'est pas exprimé sur le projet de loi, condamné par des responsables des droits de l'Homme et de la santé publique.
Récemment, Kihumuro Apuuli a indiqué que les hommes qui entretenaient des relations sexuelles entre eux, n'étaient pas la priorité de Kampala dans la lutte contre le sida.
"Faites savoir en France qu'en Ouganda, nous avons des ressources limitées et que nous devons les affecter aux besoins", a-t-il déclaré à l'AFP, précisant qu'en 2008, les homosexuels étaient responsables de moins d'1% des nouvelles contaminations.
Le projet de loi prévoit que tout individu qui encouragerait l'homosexualité serait passible de prison. Il oblige chaque responsable à dénoncer toute activité homosexuelle et prévoit la peine de mort pour le viol d'un mineur par une personne de même sexe ou par une personne vivant avec le sida.
Des responsables du gouvernement ougandais ont toutefois indiqué que l'article sur la peine de mort allait être réexaminé au parlement.
Mis en ligne le 14/12/2009