
Agression de Bruno Wiel
SOS Homophobie se porte partie civile
SOS Homophobie se porte partie civile auprès de Bruno Wiel dans le procès qui l'oppose à quatre hommes poursuivis pour tentative d'homicide volontaire aggravée, actes de torture et de barbarie aggravés, et vol en bande organisée, précédé, accompagné ou suivi de violence.
E-llico.com / Actus
SOS Homophobie se porte partie civile
Agression de Bruno Wiel
Mis en ligne le 13/01/2011
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Bruno Wiel Agression Homophobie Justice
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"Nous serons aux côtés de la victime et de ses avocats, Maîtres Sophie Maltet et Cyril Dubois, lors du procès des quatre mis en cause qui aura lieu du 18 au 28 janvier prochain devant la cour d'assises du Val de Marne à Créteil, face à ceux qui ont frappé dans sa tête 'comme dans un ballon de football', selon leurs propres dires, et qui minimisent aujourd'hui la gravité de leurs actes", explique SOS Homophobie qui confirme l'information donnée par Bruno Wiel à e-llico.com le 29 décembre dernier.
L'instruction a permis d'identifier deux autres victimes ayant pour partie les mêmes agresseurs ainsi que deux autres prévenus, ce qui confirme bien que le cas de Bruno Wiel n'est ni isolé ni un hasard, et qu'il a été la victime de ce qui semble être un réseau organisé, le 19 juillet 2006.
En sortant d'un bar parisien, il avait été amené dans un parc, déshabillé, frappé à la tête, au torse, à l'abdomen, brûlé puis violé. Son corps avait été découvert deux jours après.
"Si Bruno Wiel, alors âgé de 28 ans, a été la cible d'une bande et a frôlé la mort, c'est parce qu'il est homosexuel, souligne SOS Homophobie. Son visage a été la cible privilégiée de ses agresseurs, comme c'est souvent le cas dans les agressions homophobes : il s'agit de défigurer la victime, de lui faire perdre son identité. Cette homophobie éclatante, qui a déjà causé la mort de quinze personnes depuis 2002 [voir le rapport annuel de SOS homophobie de 2008], n'est pas singulière. Le cas de Bruno Wiel, aussi impressionnant qu'il soit dans le degré inouï de violence qu'il a atteint, illustre ce que de nombreuses personnes traversent encore aujourd'hui, en France".
Pour SOS Homophobie, la nécessité de se porter partie civile dans cette affaire est évidente : "pour soutenir la démarche de Bruno Wiel, mais aussi pour les deux autres victimes qui seront à ses côtés et toutes celles qui subissent, chaque jour, de grandes violences en raison de leur orientation sexuelle".
L'association, qui sera représentée par Maître Caroline Mécary, salue "le courage de cet homme qui va affronter ses agresseurs pour obtenir des réparations qui ne seront jamais à la mesure des ignominies et des actes de barbarie qu'il a endurés".
"Aujourd'hui, le procès de Bruno Wiel nous rappelle une nouvelle fois que l'homophobie brise des vies", rappelle SOS Homophobie qui invite toutes les personnes LGBT victimes d'agressions homophobes à se tourner vers les associations et les avocats "pour qu'elles soient reconnues pour ce qu'elles sont : des victimes d'une violence arbitraire et gratuite".