Les accusés parlent d'<I>un déchaînement de violences</I> - Agression de Bruno Wiel

Agression de Bruno Wiel

Les accusés parlent d'un déchaînement de violences

Les quatre tortionnaires présumés de Bruno Wiel ont commencé vendredi à Créteil à raconter "le déchaînement de violences" subi par ce jeune homosexuel, passé à tabac et laissé pour mort en 2006 dans un parc de Vitry-sur-Seine.

E-llico.com / Actus

Les accusés parlent d'un déchaînement de violences
Agression de Bruno Wiel

Mis en ligne le 24/01/2011

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"Je pourrais jamais expliquer cette violence", a lâché, en larmes, Julien Sanchez qui a reconnu avoir sodomisé la victime à l'aide d'un bâton. "J'ai honte, je pense avoir été le plus violent", a-t-il ajouté.

Les quatre accusés ont raconté venrdid dans quelles circonstances ils avaient croisé la route de leur victime dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006 à Paris.

Selon leurs récits, Bruno Wiel aurait accepté de monter dans leur voiture dans l'espoir de faveurs sexuelles. Un acte "totalement impossible" selon la victime qui a perdu tout souvenir de son agression.

"C'est monté crescendo. Au départ, il était repoussé, et après ça a été des coups, des coups, des coups", a raconté Antoine Soileiman. "Il était à terre, c'étaient des coups de pied, de poing", a ajouté Yohan Wijesinghe.

Invoquant un état d'ébriété avancé, les accusés ont toutefois peiné à justifier leurs actes. Premier à avoir levé la main sur la victime, Yohan Wijesinghe assure avoir réagi aux avances de Bruno Wiel. "Il est arrivé en ouvrant sa braguette et je lui ai mis une gifle", a-t-il dit.

Pour David Deugoué N'Gagoué, Bruno Wiel est un "dommage collatéral". "Il était juste au mauvais endroit au mauvais moment", a-t-il ajouté avant de lancer : "A jeun, on ne lui aurait jamais parlé vu sa tendance sexuelle".

"Mes agresseurs ne savent pas où sont le bien et le mal. En dehors de leur sphère, leurs amis, leurs familles, le reste, tout ça n'existe pas. Ils peuvent être violents avec tout ce qui leur est extérieur", a commenté Bruno Wiel en marge du procès.

"Je ne suis pas la seule victime. Ils ont ciblé et agressé d'autres personnes parce qu'elles étaient homosexuelles", a-t-il souligné.

Trois d'entre eux sont en effet également poursuivis pour deux autres agressions commises pendant ce même été 2006 dans des quartiers gay de Paris.

Les hommes, qui contestent toute homophobie, sont jugés depuis mardi devant les assises du Val-de-Marne avoir infligé des actes de tortures et de barbarie à Bruno Wiel parce qu'il était gay.

Le verdict est attendu le 28 janvier.

 

 

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